« Malgré la volonté d’écraser ce peuple, le peuple palestinien veut vivre, il veut vivre sur sa terre ! »
Le siège du POI était comble pour accueillir des responsables d'organisations à la pointe des grandes manifestations qui se déroulent en Grande-Bretagne depuis plus d'un an contre le génocide du peuple palestinien. Voici les mots de de bienvenue de Jérôme Legavre.
- Grande-Bretagne, Palestine, POI

« Bienvenue à toutes et tous et bienvenue à nos quatre invités que je suis vraiment ravi et très fier de pouvoir accueillir dans cette salle ce soir. Je les remercie vraiment d’avoir répondu à notre invitation.
Il y a quelques mois, ils m’ont fait l’honneur de m’inviter avec quelques camarades à participer à deux manifestations. La première à Londres, c’était cet été, et la seconde, c’était à Liverpool, au mois d’octobre, au même moment que la conférence nationale du Labour Party, avec pour cible le premier ministre britannique Keir Starmer.
Ils m’ont fait donc l’honneur de m’inviter à deux manifestations, de ces manifestations extrêmement puissantes qui ont lieu très régulièrement depuis le 7 octobre 2023, en Grande-Bretagne, contre l’anéantissement du peuple palestinien.
Quand on a rédigé l’invitation qu’on a diffusée pour cette réunion, le massacre de masse, l’entreprise méthodique, planifiée, d’éradication de toute une ville, de toute une population, se déchaînait, et s’intensifiait.
Quelques semaines après, le 19 janvier dernier, un accord de cessez-le-feu entrait en vigueur, à la veille de l’investiture du nouveau président des États-Unis, Donald Trump.
Au passage, la facilité avec laquelle les États-Unis ont imposé le cessez-le-feu montre à quel point dès le départ le génocide des Palestiniens était sous leur contrôle et que rien, rien de ce qui a été commis depuis le 7 octobre 2023 à Gaza et en Palestine n’était possible sans leur soutien politique, sans leur soutien financier et sans leur soutien militaire, sans leur complicité active.
Aujourd’hui, camarades, au moment où nous parlons, nous voyons, notamment sur les réseaux (alors elles sont peu diffusées dans les grands médias), les images absolument poignantes et saisissantes de ces dizaines de milliers d’habitants de Gaza qui avaient été contraints par les bombardements de fuir vers le sud et qui aujourd’hui, depuis l’accord de cessez-le-feu, retournent vers le nord de la bande de Gaza, malgré les destructions systématiques puisque plus rien n’est intact, tout a été rasé, malgré les destructions des écoles, des hôpitaux, des maisons, des immeubles, ils retournent chez eux.
Et ces images saisissantes résument tout : les peuples veulent vivre. Malgré l’oppression, malgré l’horreur, malgré la volonté d’écraser ce peuple, le peuple palestinien veut vivre, il veut vivre sur sa terre. (…)
Et puis on voit ce que dit aujourd’hui Netanyahou, toujours au pouvoir, on voit ce que dit Trump sur le caractère peut-être provisoire du cessez-le-feu, et sur la déportation du peuple de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie.
Et on voit ce qui se passe en ce moment même, en Cisjordanie, où les massacres se déchaînent, massacres organisés par les colons et l’armée israélienne. On ne passe pas à autre chose et demain, nous serons des dizaines devant le ministère des Affaires étrangères pour exiger la libération immédiate du docteur Hussam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan. (…)
Nous allons bien évidemment au cours de cette discussion revenir sur tout cela et sur toutes les questions politiques que cela soulève. Sur ce que font, ici même, nos propres gouvernements, sur ce qu’ils ont fait pendant quinze mois et qu’ils continuent à faire, sur ce que font aussi tous ceux qui prennent la responsabilité de les soutenir directement ou, sans parfois l’avouer, mais en les soutenant tout de même.
Parmi les questions politiques soulevées, il y a aussi la responsabilité du mouvement ouvrier dont les dirigeants, en particulier dans ce pays, n’ont pas brillé par leur présence dans les manifestations pour exiger le cessez-le-feu. »
L’intégralité de cette assemblée-débat peut être vue ici.
A la tribune, aux côtés de Jérôme Legavre |
