Que s’est-il passé à l’université Lyon II ?

« La brutalité des mesures de Trump peuvent nous faire penser qu’en France, on n’en est pas là. Mais les mêmes méthodes d’amalgame sont à l’œuvre pour faire taire », nous rapporte des enseignants de cette université.

Par correspondant
Publié le 9 mai 2025
Temps de lecture : 4 minutes

Pouvez-vous résumer ce qui s’est passé à l’université Lyon II ?

Le 1er avril dernier, le cours d’un enseignant-chercheur en géographie, Fabrice Balanche, a été interrompu par un commando d’une quinzaine d’individus cagoulés lui reprochant ses positionnements sur Gaza et son soutien présumé au régime de Bachar al-Assad.

La présidence de l’université a condamné l’action, assuré l’enseignant de son soutien institutionnel et pris les mesures nécessaires : signalement immédiat aux autorités compétentes et mise en place d’une protection fonctionnelle. Mais le collègue – également élu LR à la mairie de Caluire-et-Cuire –, non content de ces mesures, a alors multiplié les interventions dans les médias, accusant ces perturbateurs d’être des islamistes et des islamo-gauchistes, puis dénonçant, entre autres accusations, un prétendu « entrisme islamiste » à Lyon II et une complaisance idéologique de la part de l’université et de sa présidence. Rapidement, la presse a relayé ces accusations, tandis qu’un groupe d’étudiants se baptisant « Autonomes Lyon 2 » revendiquait cette action.

La médiatisation et l’instrumentalisation de cet événement se présentaient, de mon point de vue, comme une stratégie de diversion et un moyen de discréditer le (…)


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