Depuis le 26 juin au Parlement : une loi pour l’augmentation des profits
Le gouvernement soumet, depuis lundi 26 juin à l’Assemblée nationale, un projet de loi « portant transposition de l’accord national interprofessionnel relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise ».
- France, Sécurité Sociale
C'est, pour la Première ministre, une « avancée historique ». L’exposé des motifs du projet de loi annonce la couleur : « Il faut mieux lier la rémunération du travail à la performance de l’entreprise. » Et le Medef, par la voix de son président, Roux de Bézieux, de préciser : « Les salariés seront mieux associés aux profits. » Il n’est pas nécessaire d’entrer dans le détail des mesures d’intéressement, de participation, d’épargne salariale. Il s’agit bien d’augmenter les profits en s’opposant aux augmentations de salaire.
C’est ainsi que la possibilité (pas d’obligation) de verser un intéressement quand l’entreprise fait des bénéfices exige d’attendre… trois ans. Trois ans pendant lesquels il n’est pas prévu d’augmenter les salaires… pour préserver les bénéfices !
Une loi contre la sécurité sociale
Surtout, ce projet de loi s’inscrit directement dans l’offensive contre tout notre système de Sécurité sociale.
Première remarque : au moment où la contre-réforme des retraites reporte de deux ans l’âge de départ, avec toutes les conséquences sur l’emploi et la santé des salariés, aucune des mesures du projet de loi n’entre dans le calcul de la retraite ! Non seulement le salarié n’a aucune garantie de percevoir une quelconque des mesures du projet de loi mais, en revanche, même s’il bénéficiait de l’une d’entre elles, il est sûr qu’elle ne lui apporterait strictement rien pour sa retraite.
Deuxième remarque : aucune des (…)
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