François Ruffin et Xavier Bertrand signent une lettre en commun

A propos d’un courrier unitaire de Bertrand (LR), Bouchart (LREM) et Ruffin (Picardie Debout) sur la fermeture d’une usine à Calais.

(Photos AFP).
Par J.-P. Rozanes
Publié le 8 mars 2024
Temps de lecture : 2 minutes

Intervenant sur ma ville de Calais, à l’occasion de la menace de fermeture de l’usine Prysmian-Draka, François Ruffin vient de signer une lettre ouverte à la ministre du Travail, aux côtés de la macroniste Natacha Bouchart, maire de Calais, et de Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France. Un courrier unitaire qui se conclut de la manière suivante, et qui nous a fortement interrogés, parmi les camarades insoumis de Calais :

« Madame la Ministre, le temps est désormais compté. Il ne reste que quelques jours avant la fin des négociations. Nous vous demandons de venir à Calais, pour rétablir de l’équité, de la mesure, de la sérénité, dans ce conflit social. Dans une région déjà amochée par les délocalisations et les plans sociaux, c’est à l’État de se poser en arbitre. Pour que l’incompréhension et la colère s’apaisent. Pour qu’elles ne se transforment pas en ressentiment durable. Pour qu’aux difficultés économiques ne vienne pas s’ajouter le sentiment de résignation, d’humiliation, d’abandon. »

Pas un mot sur le maintien de l’emploi ; le gouvernement est invité à ramener la paix sociale, dans le cadre des négociations. Voilà la conséquence de ce « front républicain » avec les fossoyeurs, ceux-là mêmes qui sont responsables des politiques qui permettent tous ces plans de licenciements.

Mais qui a facilité ces politiques si ce n’est Macron facilitant toujours plus les licenciements à coups d’ordonnances et lois contre le Code du travail ?

Qui distribue à tour de bras des subventions publiques faramineuses sans contrepartie aux entreprises qui licencient si ce ne sont les macronistes et Bertrand à la tête des Hauts-de-France ?

Ils pourraient donc être les responsables politiques de cette situation, et dans le même temps, un point d’appui ponctuel pour les travailleurs avec lesquels s’allier ?

Entre soutenir les victimes et s’associer aux bourreaux, il faut choisir.

J.-P. Rozanes, militant LFI POI à Calais