Massacres en Palestine : cela va bientôt faire six mois…

Le POI organise, dimanche 5 mai à Paris, une assemblée de militants à l’échelle nationale, contre la guerre, contre la marche à la guerre, contre l’exploitation, contre les gouvernements qui l’organisent ou qui laissent faire, pour le cessez-le-feu immédiat.

Après un bombardement, à Rafah, le 25 mars (photo AFP)
Par Pierre Valdemienne
Publié le 27 mars 2024
Temps de lecture : 4 minutes

Cela va maintenant faire bientôt six mois que le peuple palestinien se fait exterminer à Gaza. Avec l’approbation et la complicité de toutes les puissances et dirigeants impérialistes. Macron en tête.

Bientôt six mois que les peuples du monde entier expriment par tous les moyens, sur tous les continents, leur refus des bombardements, des massacres, du génocide en cours en Palestine.

Bientôt six mois que les Etats-Unis refusent de se prononcer à l’Onu pour un cessez-le-feu immédiat. Jusqu’à ce lundi 25 mars, où, confronté à une crise majeure sur le sol américain, où les sondages le donnent perdant à la présidentielle de la fin d’année, où des manifestations se déroulent tous les jours pour condamner le « Genocide Joe », Biden n’a pas pu voter contre une résolution pour un « cessez-le-feu immédiat à Gaza pendant le mois de Ramadan ». La Maison-Blanche craint qu’une invasion israélienne sanglante de Rafah ne provoque une indignation qui nuira aux chances de réélection du président Biden.

Le refus des peuples

Dans la foulée du vote, Netanyahou a annulé la visite de la délégation israélienne à Washington en réponse au refus des Etats-Unis d’opposer leur veto. Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a déclaré : « La décision du Conseil de sécurité prouve que les Nations unies sont antisémites, et que son secrétaire général est antisémite ». Dans la foulée également, le ministre israélien Gideon Sa’ar a déposé sa démission. Le chef de l’opposition à Netanyahou a réagi en affirmant que la démission du ministre Gideon Sa’ar est un premier pas vers la dissolution du gouvernement de Netanyahou.

Au même moment, le Conseil des droits de l’homme de l’Onu a publié un rapport selon lequel les actions d’Israël en Palestine atteignent le seuil pour être considérées par le Conseil comme un génocide.

Dans la nuit, et dans la continuité des mobilisations incessantes depuis bientôt 6 mois, des manifestations massives ont eu lieu au Maroc, en Egypte et en Jordanie, aux cris de : « Ouvrez les frontières ! Ouvrez les frontières !  », dénonçant les crimes de l’armée israélienne et soutenant la résistance palestinienne.

Livraisons d’armes en secret à Israël

Ce vote n’empêche pas, ce mardi matin, que les bombardements par l’armée israélienne se poursuivent à Gaza. Le journal The Times of Israël rapporte que : « Les avions de combat de l’Armée de l’air israélienne ont intensifié leurs attaques aériennes à Gaza au cours de la dernière journée (…). Le nombre de frappes est plus élevé qu’il ne l’a été ces dernières semaines ». Pire, l’armée de l’air attaque désormais Baalbek au plus profond du Liban.

La France, elle, a voté pour le « cessez-le-feu immédiat » à l’Onu : cela ne l’empêche pas de continuer à livrer secrètement des armes au gouvernement israélien. Contrairement aux déclarations solennelles du ministère des Armées, on apprend aujourd’hui que la France a autorisé, fin octobre dernier, une livraison depuis Marseille, pour le gouvernement israélien, d’au moins 100 000 pièces de cartouches destinées à des fusils-mitrailleurs. On apprend également qu’une usine franco-allemande de munitions vient de s’installer en Ukraine (cf. ci-contre).

La tentative d’installer un climat de plus en plus lourd

Confronté aux mouvements partis d’en bas des agriculteurs – loin d’être réglés – mais aussi des contrôleurs SNCF, et aujourd’hui des enseignants, sans oublier les manifestations quasi-hebdomadaires depuis six mois pour le cessez-le-feu en Palestine, Macron cherche à trouver le moyen de poursuivre dans une situation de rejet puissant et grandissant de sa politique dans toutes ses déterminations.

Pour y parvenir, il tente d’installer un climat de plus en plus lourd avec son lot de mises en scène guerrières, de mise en demeure de serrer les rangs, sans oublier le dispositif « urgence attentats » accompagné des déclarations provocatrices du Premier ministre à la gare Saint-Lazare ce lundi, qui visent à installer un climat de terreur dans le pays.

C’est le moment choisi par Bruno Le Maire pour annoncer dix milliards de coupes dès cette année, puis vingt milliards supplémentaires l’an prochain. Et comme cette saignée ne suffit pas, le ministre de l’Economie et des Finances déclare que les dépenses sociales doivent être remises en cause. Le Figaro (26 mars) écrit à ce sujet : « Médicaments, arrêts maladie, ALD (affection de longue durée, Ndlr)… Comment les Français vont être mis à contribution pour combler le déficit ».

En haut, le gouvernement voudrait nous conduire au pire ; en bas, le refus de cette politique dans toutes ses déterminations est grandissant. C’est dans cette situation que, pleinement investi dans La France insoumise, le Parti ouvrier indépendant (POI) organise dans un peu plus d’un mois, dimanche 5 mai à Paris, une assemblée de militants à l’échelle nationale, contre la guerre, contre la marche à la guerre, contre l’exploitation, contre les gouvernements qui l’organisent ou qui laissent faire, pour le cessez-le-feu immédiat.

 

Parti ouvrier indépendant

Assemblée du 5 mai à 13 heures, espace Charenton, Paris XIII

Parmi les orateurs

Andrej Hunko, député allemand de l’alliance Sarah Wagenknecht

A l’heure où le gouvernement Scholz est engagé, comme Macron en France, dans l’escalade guerrière, livrant des armes au gouvernement de Zelensky et de Netanyahou, la parole à Andrej Hunko sur le combat en Allemagne contre la guerre, contre la hausse des budgets militaires, contre les livraisons d’armes.

Markus Sokol, membre de la direction nationale du Parti des travailleurs au Brésil (« Dialogue et action pétiste »)

Après avoir fait échec à Bolsonaro, et après plus d’un an de Lula au pouvoir, où va le Brésil ?

Lybon Mabasa, fondateur et président du SOPA (Socialist Party of Azania)

A la veille d’échéances électorales importantes en Afrique du Sud, où le Congrès national africain (ANC) au pouvoir est menacé de perdre sa majorité pour la première fois depuis qu’il est arrivé au pouvoir il y a 30 ans, où en est la lutte pour l’émancipation du peuple noir, victime encore aujourd’hui de l’apartheid, dans une situation marquée par le chômage endémique et la pauvreté généralisée ?