Briques
Un Dussopt en bien mauvaise posture…
- Le billet de la semaine
C’est un gag des bons vieux films américains – Oliver Hardy en était spécialiste : le personnage reçoit sur la tête, en cascade, divers objets, des briques par exemple. C’est l’impression que donne, ces jours-ci, l’exécutif Macron-Borne.
Tandis qu’ils décomptent fébrilement les votes pour leur loi maudite par le peuple, et alors que le Parquet national financier (PNF) demande le renvoi en correctionnelle de Bayrou et autres dirigeants Modem, le sol se dérobe sous les godillots macronistes. Huit Français sur dix réclament le départ en retraite quatre ans avant l’âge légal pour ceux exerçant un métier pénible, et 16 millions estiment être dans ce cas.
La revendication est « transpartisane » : 80 % des électeurs de Mélenchon la partagent avec… 60 % des électeurs de Macron1Sondage Elabe pour Les Echos-Radio classique-Institut Montaigne, 2 février 2023.. L’appartenance de classe pulvérise les frontières politiques.
Les briques suivantes tombent sur le ministre auteur de la réforme, ce Dussopt à la veste réversible qui, député PS, clamait contre Sarkozy : « Reculer l’âge de la retraite est doublement injuste. » Il partage le parjure avec son président, qui disait la même chose naguère.
Parmi toutes les villes petites et moyennes qui ont vu déferler des milliers de « primo-manifestants », Annonay (Ardèche) s’est distinguée : 8 000 ont vilipendé la réforme de… leur ancien maire, Dussopt. Et c’est à Annonay que Dussopt est rattrapé par le même PNF, avec un rapport accablant sur des liens de favoritisme lors d’un marché public.
Symbole de trahison, de discrédit et de débâcle, Dussopt sera le porte-parole de l’arrogant Macron à l’Assemblée.
Brique suivante ?…