Soudan : la population sous les bombes

Des combats violents et meurtriers ont éclaté au Soudan, le 15 avril. Nous publions des extraits de la déclaration des comités de résistance et des forces politiques et démocratiques civiles du Soudan, ainsi que la déclaration du comité central du Parti communiste soudanais.

Khartoum, la capitale du Soudan, a été le théâtre de violents affrontements entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (RSF), le 21 avril, jour de l’Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan (photo AFP).
Par Samy Hayon
Publié le 4 mai 2023
Temps de lecture : 5 minutes

Les combats violents et meurtriers qui ont éclaté au Soudan, le 15 avril, sont entrés dans leur deuxième semaine. Après sept jours de combats, le bilan provisoire est de 413 morts et 3 551 blessés, selon l’Organisation mondiale de la santé. 15 000 à 20 000 personnes ont déjà fui au Tchad et en Egypte, selon le Haut Commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR).

Les combats de rue secouent la capitale, Khartoum, et plusieurs villes dont Al-Fashir, Nyala, Port-Soudan, El-Obeid et Merowe et s’étendent à tout le pays. Des soldats et des miliciens sèment la terreur.

La population civile, prise en otage, se terre chez elle, tente de fuir les zones de combat et d’avoir accès aux produits de première nécessité.

Elle reste souvent sans eau et sans électricité. Les hôpitaux, les écoles ne sont pas épargnés. Aucune trêve n’est intervenue pour l’Aïd el-Fitr qui marquait la fin du mois de ramadan, le vendredi 21 avril.

Ce n’est pas une guerre civile ! C’est la guerre sans merci de deux généraux pour le pouvoir et la maîtrise du pillage des ressources du pays.

Le général Abdel Fattah al-Burhane est le chef d’une armée régulière qui bénéficie de vastes prébendes, à l’image de celle de son soutien Egyptien : le maréchal Sissi. Al-Burhane dirige le pays depuis le coup d’Etat du 25 octobre 2021 qui a mis fin au gouvernement dit de « transition », issu du soulèvement populaire de 2019.

Le général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti, son second lors du coup d'Etat, dirige, quant à lui, une milice aussi nombreuse et bien armée : les Forces de soutien rapide (FSR). Ces dernières sont (…)


Vous avez lu 20% de l'article. La suite est réservée aux abonnés. Pour accéder au contenu, vous pouvez :

Vous êtes déjà abonné ? Connectez-vous :