Les organisations nationales de retraités appellent à la mobilisation le 24 octobre

Le groupe des 9, ainsi qu'ils s'intitulent eux mêmes, a chiffré l'exigence de revalorisation des retraites à + 10 %.

A Toulouse, le 13 octobre (photo Francois Laurens /n Hans Lucas via AFP)
Par Nicole Bernard
Publié le 20 octobre 2023
Temps de lecture : 2 minutes

Ce mardi 17 octobre, les organisations nationales de retraités1CGT, FO, CGC, CGC, FSU, Solidaires, LSR, Retraités de la Fonction publique, Ensemble et Solidaires tenaient une conférence de presse avant la manifestation qu’elles organisent le 24 octobre.

Unies sur les revendications, les organisations de retraités (sauf la CFDT et l’Unsa) sont dans l’action commune depuis de nombreuses années.

D’emblée, les organisateurs ont situé leur action dans la continuité de la mobilisation contre la réforme des retraites. La colère ne retombe pas.

Déconnexion de la revalorisation des retraites

L’un des orateurs l’a bien expliqué : les attaques contre les retraites datent des années 1980. Rappelons que le ministre Seguin, en 1987, a commencé à déconnecter la revalorisation des retraites des salaires : mesure meurtrière qui a décroché la retraite qui devrait être un salaire de remplacement. Mais c’est depuis 2017 que les attaques se multiplient contre les retraités, coupables, nous dit-on, de ne pas travailler.

Ce qui est promis, pour le régime général comme pour les complémentaires, est selon les neuf organisations, insuffisant.

Le groupe des 9, ainsi qu’ils s’intitulent eux-mêmes, a chiffré l’exigence de revalorisation des retraites à + 10 %. Une revendication qui s’appuie sur les chiffres correspondant à l’effondrement du pouvoir d’achat. Ils ont même chiffré le coût de leur revendication à 21 milliards (régime général et retraites complémentaires).

Compte tenu de la situation d’une majorité des retraités, cette exigence est le fer de lance de la mobilisation du 24 octobre. Elle fait l’objet d’une pétition signée sur les marchés.

Situation catastrophique dans les Ehpad

Elle est inséparable de l’exigence de reconquête de droits Sécurité sociale qui permettent de se soigner quand on prend de l’âge et de reconquête des services publics (que le numérique ne remplacera jamais). Les organisateurs attirent notre attention sur la situation dramatique des Ehpad.

Les retraités subissent de plein fouet le transfert sur les assurances complémentaires d’une partie de la prise en charge comme cela va être le cas pour les soins dentaires. Pendant ce temps-là, les retraités permettent à une myriade d’associations très utiles de fonctionner. Pour continuer, ils ont besoin de pouvoir se déplacer, de pouvoir vivre sans chercher des petits boulots.

Une mobilisation importante.