Palestine : la parole à Lyon Mabasa, président du Parti socialiste d’Azanie
« En 1948, la même année que l’arrivée au pouvoir du Parti national en Afrique du Sud, l’organisation raciste sioniste était du même ordre, sinon pire, que celle de l’Etat raciste institué de l’apartheid sud-africain ».
- Afrique du Sud, Guerre, Palestine
En 1948, en Afrique du Sud, le parti national a remporté les élections réservées aux Blancs. Il a immédiatement mis en place des lois qui ont institutionnalisé le racisme et achevé le processus qui a complètement privé de ses droits la majorité noire qu’il avait dépouillée de toute sa dignité.
Bantoustans pour les Noirs
Les Noirs ont été relégués à seulement treize pour cent (13 %) des terres du pays. Il s’agissait des fameux bantoustans où, selon le parti national, ils devaient s’autogouverner en fonction de leur appartenance ethnique et tribale. Une stratégie visant à transformer la majorité noire en minorités ethniques et tribales. Le plus souvent, ces endroits étaient des terres arides et desséchées. Les zones où vivaient les Noirs étaient comme des prisons ouvertes où ils devaient rendre compte de tous leurs mouvements et activités. (…)
L’Etat sioniste d’Israël a été établi en Palestine en appliquant la déclaration Balfour de 1917 et a été immédiatement reconnu par les Etats-Unis et leurs alliés, à savoir la Grande-Bretagne et la France. Il était fondé sur le dépeuplement de la Palestine.
1948 : apartheid sioniste
En 1948, la même année que l’arrivée au pouvoir du Parti national en Afrique du Sud, l’organisation raciste sioniste était du même ordre, sinon pire, que celle de l’Etat raciste institué de l’apartheid sud-africain. Des personnes qui vivaient en Palestine depuis des centaines d’années ont été expulsées de leurs foyers historiques et placées dans des bantoustans de type sud-africain. Les conditions dans lesquelles les Palestiniens vivent sous le régime sioniste israélien sont totalement inhumaines et ont entraîné la mort de centaines de milliers de personnes au cours des soixante-quinze dernières an-nées, la majorité d’entre elles étant les plus vulnérables et sans défense, c’est-à-dire les femmes et les enfants.
L’Etat sioniste de Palestine n’est pas différent de l’Etat raciste sud-africain de l’époque, d’où leur nom d’Etats jumeaux de l’apartheid, qui coopéraient en tout pour opprimer et réprimer impitoyablement la majorité dans les pays qu’ils avaient colonisés. (…)
La réponse de l’armée sioniste israélienne était prévisible, elle a littéralement fait pleuvoir le feu et le soufre sur le pauvre peuple palestinien, allant même jusqu’à bombarder des hôpitaux et des lieux de vie civils et à tuer plus de cinq cents enfants en une journée.
Le massacre n’a pas cessé et, officiellement, plus de cinq mille Palestiniens ont été tués. L’Etat sioniste israélien raciste viole le principe le plus important en mettant impitoyablement en œuvre la déclaration Balfour de 1917 qu’il a utilisée pour revendiquer la terre et qui dit « vous ne pouvez pas donner à quelqu’un quelque chose qui ne vous appartient pas ».
L’Etat sioniste israélien n’a jamais été victime comme le monde veut nous le faire croire, ce sont des agresseurs et des colonisateurs.
En tant que Sopa, nous continuons à demander la fin de l’agression sioniste en Palestine et appelons à la création d’un Etat laïque unique où les Juifs, les Arabes et les Chrétiens peuvent vivre et pratiquer leurs religions librement.
Nous rejetons l’arrogance de l’Occident, en particulier des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France, qui utilisent l’Etat qu’ils ont créé pour dominer la politique du Moyen-Orient. Ce sont les pays dont le racisme s’est exacerbé à l’encontre de toutes les personnes de couleur.