Professionnels de santé pour le cessez-le-feu !

ÉTATS-UNIS > Californie

Demande à Biden : « cessez-le-feu humanitaire »

Résolution du Conseil exécutif du syndicat des travailleurs de la santé de Californie (SEIU) (110 000 adhérents) (extraits)

« Selon les Nations unies, il y a eu au moins 364 attaques contre des services de santé à Gaza entre le 7 octobre et le 7 décembre, affectant plus de 50 établissements de santé et 190 ambulances, faisant 553 morts et 729 blessés. La majorité des hôpitaux est aujourd’hui devenue innopérationnelle. L’organisation indépendante à but non lucratif Médecins sans frontières affirme que 286 travailleurs de la santé ont été tués à Gaza. Il y a de graves pénuries de médicaments, de fournitures et de carburant pour alimenter les incubateurs, les ventilateurs et les appareils de dialyse.

Les maladies infectieuses menacent de submerger la population. Attendu que, le comité exécutif du SEIU-UHW estime que les travailleurs de la santé doivent avoir la capacité de prendre soin des patients en toute sécurité et avec le personnel et les ressources appropriés partout dans le monde.

Lettre au président Biden

“Monsieur le Président Biden, Notre satisfaction face au succès de nos négociations contractuelles et de notre grève a été tempérée par l’angoisse que nous avons ressentie en regardant, d’abord, l’horrible attaque contre des civils et la prise d’otages en Israël le 7 octobre, puis par les bombardements et le blocus incessants de la population civile de Gaza. (…) Le nombre de morts en Israël et à Gaza est déjà insupportable. Mais il menace de s’envenimer de façon exponentielle si le cours de la guerre n’est pas inversé. C’est pourquoi nous vous exhortons à reconsidérer votre opposition à la résolution des Nations unies et à vous joindre aux États-Unis et au reste du monde pour demander : un cessez-le-feu humanitaire immédiat. (…) Monsieur le Président, nous sollicitons votre soutien continu pour que les travailleurs de la santé puissent mener à bien notre vocation de servir les patients ici et dans le monde entier.”  »

Dave Regan, Stan Lyles, président et vice-président.

Grande-Bretagne > Londres

C’est un « meurtre en continu »

« Une foule importante dans le centre de Londres a participé samedi à une marche silencieuse en solidarité avec les travailleurs de la santé de la bande de Gaza pour exiger un cessez-le-feu. Les manifestants se sont rassemblés devant l’hôpital Saint-Thomas.
“C’est une guerre contre nos enfants, contre nos familles, contre nos hôpitaux, contre nos écoles, contre nos universités, contre nos infrastructures, contre tout ce qui donnera la vie à notre peuple”, a déclaré un orateur Palestinien. Des manifestants brandissant des pancartes sur lesquelles étaient inscrits les noms des travailleurs de la santé tués à Gaza ont ensuite organisé une marche silencieuse vers Downing Street, devant le bureau du Premier ministre.

« La seule solution, ce sont les sanctions »

Le chirurgien anglo-palestinien Ghassan Abu Sitta a déclaré que les attaques israéliennes contre les hôpitaux de Gaza se poursuivaient et que c’était un “meurtre en continu” contre le système de santé palestinien pour faire de Gaza un “endroit inhabitable”.

“La seule solution, ce sont les sanctions. Des sanctions contre ce régime barbare, des sanctions contre le génocide jusqu’à ce que ce génocide s’arrête”, a déclaré un chirurgien ayant connu l’expérience de la guerre, qui est rentré au Royaume-Uni le mois dernier après des semaines passées à soigner les blessés et les malades à Gaza, notamment à l’hôpital baptiste Al-Ahli et au complexe médical Al-Shifa.

Il a poursuivi en disant que ce massacre doit cesser et qu’il est nécessaire de faire pression sur Israël pour que l’aide médicale nécessaire puisse entrer dans la bande de Gaza où 50 000 Palestiniens blessés, dont la majorité d’entre eux ont besoin d’être opérés, puissent être sauvés.

(D’après un journal en ligne.)

Portugal

« Solidaires des collègues qui continuent de faire leur travail »

Une lettre circule au Portugal, adressée aux organisations professionnelles du secteur de la santé, qui a déjà recueilli plus de 800 signatures. Ce document émane de médecins rejoints par des infirmiers, psychologues, pharmaciens, nutritionnistes, physiothérapeutes, etc.). Ils alertent contre le fait que les organismes professionnels portugais ne se sont pas encore prononcés sur les conditions dans lesquelles les professionnels dispensent les soins à Gaza.

La Fédération nationale des médecins (FNAM), liée à la CGTP, a publié une déclaration : « la FNAM, qui fait partie d’un syndicat humaniste, rejette les événements, joint sa voix aux nombreux médecins du monde entier qui ont dénoncé la guerre et appelé à un cessez-le-feu, et est solidaire des collègues qui, bien que pris pour cibles, continuent à faire leur travail dans des conditions inimaginables ».

État espagnol > 14 décembre

« Arrêt des bombardements sur les hôpitaux et les centres de soins ! »

Résolution de la fédération des secteurs de la Santé des Commissions ouvrières (extraits)

« Plus de 80 % des hôpitaux de la bande de Gaza ont été détruits ou rendus inutilisables, ce qui témoigne d’une attaque ciblée contre ces établissements. Plus de 400 professionnels de la santé ont été tués dans les bombardements. Le blocus, qui empêche la nourriture et l’électricité d’atteindre les centres de santé, est à l’origine de dizaines de décès et constitue une violation des droits de l’homme et de la convention de Genève. Les grands brûlés sont soignés sans analgésiques et les blessés sont opérés sans anesthésie, le manque de nourriture et d’eau potable dû au blocus aggrave les conditions sanitaires et les cas de diarrhée chez les enfants sont multipliés par 100.

Les hôpitaux, les centres de santé et les ambulances ne sont pas des cibles militaires. Le droit du personnel de santé à exercer son travail, qui consiste à soigner les malades et les blessés, doit être respecté. (…) »

France > 15 décembre

« Cessez-le-feu immédiat »

Motion du Comité national fédéral santé CGT (extraits)

« Gaza est un champ de ruines. Le secrétaire de l’Onu, les responsables de l’OMS, parlent de massacre et de génocide. Hommes, femmes, enfants, vieillards meurent par milliers. 50 000 femmes enceintes à Gaza n’ont ni soin, ni nourriture, ni eau, ni d’endroit sûr. Les hôpitaux, les ambulances sont bombardés. (…) Les populations civiles doivent pouvoir avoir accès à l’aide internationale, avant qu’il n’y ait plus personne à secourir ! Les médicaments, le matériel médical, tous les éléments essentiels à la survie des civils manquent et de nombreuses instances internationales alertent désormais sur une famine générale.

Nous exigeons un cessez-le-feu afin de secourir les blessés, les malades, soulager les corps et les esprits. (…)