Pour les syndicats indiens, le transfert de travailleurs vers Israël est une complicité avec la guerre génocidaire

Modi engage les travailleurs indiens à aller se faire exploiter par le patronat israélien, pour remplacer les travailleurs palestiniens.

Le point de passage et de contrôle d'Erez, dans le nord de la bande de Gaza, des travailleurs palestinien, pour aller en Israël, le 15 mai 2022. (AFP)
Par Daresh Hake
Publié le 19 février 2024
Temps de lecture : < 1 minute

Depuis quelques mois, pour accentuer le génocide du peuple palestinien, le gouvernement israélien est amené à sous-traiter, à acheter des savoirs faire opérationnels et des armes à d’autres pays que les Etats-Unis, l’Allemagne ou la France. Pour cibler les populations de Gaza, Israël vient d’intégrer à ses drones de l’intelligence artificielle. Capable de détecter des humains cachés ou non, le drone peut aussi analyser s’il y a une opération militaire en cours. Selon la chaine de télévision indienne NDTV, « Pour la première fois, l’Inde livre à Israël des drones Hermes fabriqués à Hyderabad ».

Mais Modi ne livre pas seulement des armes à Netanyahou, il engage les travailleurs indiens, notamment 100 000 travailleurs du BTP, à aller se faire exploiter par le patronat israélien, pour remplacer les travailleurs palestiniens.

L’un des principaux syndicats indiens, l’AICCTU, le rappelle : « La mobilisation de 220 000 réservistes de Tsahal a affaibli des secteurs majeurs de l’économie israélienne (…). Israël a retiré les permis de travail de 100 000 Palestiniens, principalement employés dans le secteur de la construction. Afin de les remplacer, Haim Feiglin, vice-président de l’Association des constructeurs israéliens, a déclaré début novembre à Voice of America qu’ils négociaient avec l’Inde pour importer des travailleurs »,  comme une contrepartie de l’acquisition du port de Haïfa par le milliardaire Gautam Adani, proche du Premier Ministre, Narendra Modi, en janvier 2023.

L’ensemble des centrales syndicales ont pris position contre cet ignoble transfert, indiquant dans une déclaration commune : « Une telle mesure équivaudrait à une complicité de la part de l’Inde avec la guerre génocidaire en cours menée par Israël contre les Palestiniens ».