Vie chère : en Guadeloupe, les accords de 2009 n’ont jamais été appliqués !
LA PAROLE A ELIE DOMOTA. Le porte-parole du LKP revient sur la (non) application des accords signés en Guadeloupe en 2009 après la grève générale contre la « pwofitasyon », ainsi que sur la répression des militants kanaks par l’Etat colonial.
- Actualité internationale, Guadeloupe
Les télés en France ont donné une visibilité inhabituelle aux questions de vie chère aux Antilles. En 2009, la grève générale de 44 jours en Guadeloupe avait mis au centre le combat contre la pwofitasyon. C’est la naissance du LKP. Il y a 15 ans !
Elie Domota : lundi 4 mars 2024 a marqué le quinzième anniversaire de la signature des accords LKP du 4 mars 2009. L’accord Bino a été signé le 26 février 2009.
Ces accords interviennent après une lutte intense des travailleurs et du peuple de Guadeloupe pour un avenir meilleur, pour des changements profonds dans leur vie quotidienne, pour vivre dans une société juste et équitable.
Durant ces 15 années, l’Etat colonial, ses préfets, chefs de service, les élus et parlementaires guadeloupéens, les organisations patronales de Guadeloupe, les ministres des Dom guadeloupéens, etc.… ont tout mis en œuvre pour torpiller cet accord historique pour maintenir le peuple de Guadeloupe dans l’asservissement.
D’ailleurs, lors de la seule rencontre que nous avions eue avec Mme Penchard, remplaçante d’Yves Jégo au Ministère des Dom, furtivement dans une salle de l’aéroport, cette dernière nous lancera : « Jamais, le gouvernement n’appliquera cet accord car il reviendrait à modifier les rapports entre la France et la Guadeloupe ».
A la suite, préfets, élus de Guadeloupe, conseil général, conseil régional, association des maires, parlementaires de Guadeloupe, organisations patronales signataires et non signataires, ministres des Dom, etc., se rangeront en ordre serré, en bons soldats, derrière cette position pour casser et invalider ce qu’ils avaient eux-mêmes négocié, signé et validé devant le peuple de Guadeloupe.
Et pour organiser cette invalidation, l’Etat mettra (…)
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