Corée du Sud : après la destitution de Yoon Suk-Yeol
Après avoir promulgué la loi martiale, le président a été déchu le 13 décembre, de même que son successeur deux semaines plus tard, sur fond de manifestations ultra massives de la population et de la centrale syndicale KCTU.
- Actualité internationale, Corée du Sud
28 décembre 2024 : 500 000 manifestants
à Séoul
L’Assemblée nationale a adopté vendredi après-midi 27 décembre une motion de destitution contre le président par intérim et Premier ministre Han Duck-soo, après avoir suspendu le président Yoon Suk-yeol le 14 décembre pour avoir proclamé la loi martiale le 3 décembre.
La motion de destitution contre Han Duck-soo, qui l'accuse d'avoir acquiescé à la déclaration de courte durée de la loi martiale par le président Yoon Suk-yeol et à d'autres allégations, a été soutenue par 192 des 192 députés présents à l'Assemblée nationale qui compte 300 membres, où le Parti démocrate (PD) libéral détient 170 sièges. Aucun des 108 députés du Parti du pouvoir populaire (PPP) conservateur n'a participé au vote de vendredi.
Le ministre des Finances Choi Sang-mok est désormais le président par intérim du pays. En réaction, le major Pete Nguyen, porte-parole du Pentagone, a déclaré à l'agence de presse Yonhap, par courrier électronique : « Nous réitérons notre soutien à la République de Corée, à ses citoyens, à ses processus démocratiques et à l'Etat de droit. Notre engagement envers l'alliance entre les Etats-Unis et la République de Corée est inébranlable. »
L’action du PD envers Han semble avoir été motivée par son annonce jeudi 26 décembre qu'il retarderait la nomination des candidats de l'Assemblée nationale à la Cour constitutionnelle, qui décidera du sort de Yoon dans les mois à venir. Trois sièges sur les neuf membres de la cour réservés aux candidats parlementaires sont vacants depuis le 17 octobre en raison de l'impasse entre le PD et le PPP. Rappelons que Yoon a été destitué le 14 décembre pour avoir imposé de manière éphémère la loi martiale. Il sera suspendu jusqu'à ce que la Cour constitutionnelle (…)
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