La parole à des Palestiniens à l’ouverture du cessez-le-feu

Propos recueillis par nos correspondants dans le nord de la Palestine (18 janvier).

Le 19 janvier, alors que le cessez-le-feu commencent, les habitants déplacés rentrent chez eux. Ici à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. (Photo Dawoud Abo Alkas-Anadolu via AFP)
Par Correspondants
Publié le 25 janvier 2025
Temps de lecture : 6 minutes

Une atmosphère de joie et de tristesse régnait dans la bande de Gaza avec le début du cessez-le-feu et du processus d'échange de prisonniers entre Israël et le Hamas. Dans chaque famille palestinienne, il y a un au moins un mort, un prisonnier, un détenu ou une maison détruite, et tout le monde attend et lutte pour la liberté.

Cette même atmosphère s’est répandue dans toutes les régions palestiniennes, en Cisjordanie, dans les territoires de 1948 et dans les camps de réfugiés en exil.

« Nous voulons rentrer chez nous… Nous voulons la paix avec les Juifs et tous les peuples du monde »

Ashraf Mahmoud Al-Najjar, habitant de Gaza et père de famille

Ashraf Mahmoud Al-Najjar, est un habitant du camp de Jabalia dans la bande de Gaza. Il est père de cinq enfants et fait partie des dizaines de milliers de Gazaouis qui ont été contraints par l'armée israélienne de fuir du nord de Gaza vers le sud. Avant la guerre, Ashraf Al-Najjar avait travaillé pendant dix ans dans le bâtiment dans les villes israéliennes.

« La vérité est que Gaza a payé un lourd tribut à cette guerre. Tout le monde connaît la catastrophe qui s’est produite à Gaza.

J’ai perdu mon père, ma mère, deux de mes frères et leurs épouses, leurs enfants dans un bombardement israélien sur le camp. Quasiment plus personne n’est en vie dans mon quartier qui est dans le camp.

Mais ils n’ont pas pu briser ce camp et le peuple de Gaza ne peut pas être vaincu, le peuple de Gaza est fort et ne connaît ni la soumission ni la reddition.

Les habitants de Gaza s’accrochent fermement à la vie. Ma famille et moi avons été déplacés du camp de Jabalia à trois reprises pendant la guerre. Nous avons été déplacés vers le sud et mes enfants et moi dormons toujours dans des tentes.

Nous sommes maintenant dans un état d'anticipation permanent, dans un état de peur et d'attente d’un cessez-le-feu. Tout le monde ici est content du cessez-le-feu. Nous voulons rentrer chez nous dans le nord de Gaza.

Les gens veulent revoir leurs familles, leurs proches et voisins. Nous voulons toucher nos maisons, les rues et les allées du camp.

Nous (…)


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