« La campagne pour la Palestine regroupe quatorze organisations syndicales d’importance »
Louise Regan, présidente de la Palestine Solidarity Campaign, présidente du comité international du National Education Union (le plus grand syndicat de l’éducation en Europe), a participé à l'assemblée débat organisée par le POI, le 29 janvier. Extraits de son intervention.
- Actualité internationale, Grande-Bretagne, Palestine

« Nous avons une très forte implication des syndicats, et ce n’est pas quelque chose qui est juste arrivé comme ça, c’est important de comprendre que ça a pris beaucoup d’années, pour nous, de construire une mobilisation, un engagement des syndicats, et de travailler avec eux pour développer une organisation. Et ils sont maintenant très actifs.
La campagne pour la Palestine regroupe quatorze organisations syndicales d’importance dans le Royaume-Uni, ainsi que de nombreuses branches engagées dans le travail que nous faisons.
Le travail dans les syndicats vient de militants de terrain qui, depuis des décennies, dans leur propre syndicat, travaillent à développer le soutien aux Palestiniens. Et c’est le cas dans beaucoup de syndicats.
Nous avons depuis de nombreuses années développé des politiques importantes dans nos syndicats, des conférences, pour pousser cette question, cette campagne pour le peuple palestinien. Et pour les revendications qui y sont liées. Nous avons des partenariats avec des syndicats en Palestine. Et depuis de nombreuses années, nous demandons de soutenir le boycott. C’est une partie clé de notre combat et de comment les syndicats se lient au combat.
Beaucoup de nos syndicats envoient des délégations en Palestine, depuis des années. Après le 7 octobre, deux délégations ont été envoyées. Des militants ont été envoyés pour voir de leurs propres yeux la situation d’occupation de la Palestine, et la situation d’apartheid.
Toutes les personnes qui reviennent disent toujours que c’est une expérience qui change la vie et que lorsqu’on a vu et qu’on a été témoin de la vie des Palestiniens, on ne peut plus détourner le regard.
Et qu’on n’a plus d’autre option que de revenir et de parler de cette situation aux gens, de les informer, et de s’engager dans le syndicat pour toucher un maximum de monde, et accroître la connaissance générale sur ces questions.
Nous avons un comité dans mon syndicat qui se réunit régulièrement pour parler de l’organisation d’actions sur la question de la campagne. Nous avons un bloc de syndicats qui a été constitué.
Et nous avons des actions jour par jour pour dénoncer le génocide, que ce soit sur les lieux de travail ou ailleurs. Nous avons des porte-parole nationaux des syndicats qui prennent la parole.
Nous avons aussi essayé de développer une visibilité de nos syndicats importante dans le bloc.
Nous leur avons dit de venir avec des bannières, des drapeaux, s’assurer que les membres des syndicats portent les emblèmes de leur syndicat pour montrer la diversité du soutien, et aussi d’encourager les personnes à prendre la parole.
Ça a pris un long moment pour construire ce mouvement mais il est maintenant très actif et très engagé. Mais je dois dire qu’au départ, le 7 octobre a été un moment compliqué, un moment de baisse de l’activité des syndicats sur cette question.
Depuis les mois qui viennent de passer, nous avons dû reconstruire ce mouvement, le relancer. Jusqu’au dernier congrès, qui a pris une motion pour le cessez-le-feu immédiat par Israël.
C’est quelque chose que nous avons dû reconstruire et pour lequel nous avons travaillé fort, pour avoir cette prise de décision du Congrès des TUC. »
L’intégralité de cette assemblée-débat peut être vue ici.
Ont pris la parole lors de l’assemblée-débat du POI |
