Portugal : Après la chute du gouvernement…

Propos recueillis auprès de Henrique Gomes da Costa, membre du comité de rédaction de O Militante Socialista, tribune libre de la lutte des classes.

Le Premier ministre Luis Montenégro lors de la session de la motion de confiance, le 11 mars (AFP).
Par la rédaction d’IO
Publié le 23 mars 2025
Temps de lecture : 3 minutes

La chute du gouvernement de Luis Montenegro le 11 mars est présentée en France comme un coup de tonnerre imprévu. Peux-tu nous en expliquer les raisons profondes ?

Henrique Gomes da Costa : L’élément déclencheur, certes imprévu, a été la révélation d’un conflit d’intérêts impliquant le Premier ministre, Luis Montenegro. Mais la raison profonde de la crise politique est l’incapacité de ce gouvernement, minoritaire, de mettre en œuvre son programme réactionnaire et de guerre sociale.

Pour cela, Montenegro avait besoin d’un appui net de « l’opposition » si bien que le soutien implicite (par l’abstention, qui a notamment permis de valider le Budget de l’État 2025 présenté par la droite) du Parti socialiste est devenu insuffisant.

Montenegro a exigé du PS un soutien explicite, d’où le recours à une motion de confiance, qui a été rejetée le 11 mars, ce qui a précipité la chute du gouvernement.

Comment s’est manifestée la politique de régression sociale du gouvernement ?

Le gouvernement a pris la mesure de sa fragilité, notamment en réaction à sa politique sécuritaire. Trois semaines après les rafles policières, (…)


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