Il y a cinquante ans
Il y a cinquante ans, les troupes de l’armée de libération nationale vietnamienne rentraient à Saïgon. Les Américains étaient chassés, le Vietnam était réunifié après une guerre de plusieurs décennies, d’abord avec les Français, puis avec les Américains.
- Histoire, Viêt Nam

Le président Kennedy qui avait organisé le débarquement dans la baie des Cochons pour renverser le régime castriste à Cuba avait déclenché une nouvelle guerre du Vietnam.
Comme à son habitude, le gouvernement américain avait inventé des tirs. En l’occurrence nord-vietnamiens sur des navires américains pour bombarder le Nord Vietnam.
Les Américains ont largué 7 millions de tonnes de bombes sur le Vietnam, soit plus du triple des 2 millions de tonnes qu’ils avaient larguées sur l’Europe et sur l’Asie durant la Deuxième Guerre mondiale. Pour la première fois une armée utilisait des bombes au napalm. Ces bombes incendiaires ont dévasté des dizaines de kilomètres carrés : tuant tous les êtres humains et détruisant toute la végétation.
Le Laos, pays voisin du Vietnam, qui n’était pas en guerre avec les États-Unis, mais qui acceptait la présence de troupes du Front national de libération, a été sauvagement bombardé.
3 millions de Vietnamiens furent tués, soit 1 million de soldats et 2 millions de civils.
Encore aujourd’hui, des Vietnamiens continuent de mourir ou de se blesser du fait des sous-munitions et des mines non encore explosées.
Les effets sur l’environnement des agents chimiques, tels que l’agent orange, un défoliant très utilisé par les Américains, ont causé des dégâts dramatiques. Comme les combattants vietnamiens se cachaient dans la jungle, les avions ont largué systématiquement ce défoliant pour détruire la forêt et les êtres humains qui s’y trouvaient.
Jusqu’à aujourd’hui, les résidus de ces défoliants provoquent de graves dégâts : malformations à la naissance, rachitisme, cancers des poumons, maladies de la peau, du cerveau, du système nerveux, respiratoire et circulatoire et des cécités.
Côté américain, l’armée enregistre 59 000 soldats morts et 155 000 blessés. L’armée américaine s’est particulièrement illustrée dans de nombreux crimes de guerre comme à My Lai, en mars 1968, où, pour se « venger » de la mort d’un soldat, son régiment est entré dans le village et y a massacré tous les enfants et toutes les femmes. L’on pourrait multiplier ainsi les crimes de guerre, sans qu’aucun « démocrate européen » n’accuse les États-Unis et envisage de les poursuivre en justice.
Le combat héroïque du peuple vietnamien a pu s’appuyer sur la mobilisation massive des étudiants américains rejoints par une série de syndicats ouvriers et avec des vétérans de la guerre du Vietnam sur le mot d’ordre « Out now ! », « Bring the boys at home ! » (« Dehors maintenant ! » « Ramenez les gars à la maison ! » ).
Cette mobilisation reste d’actualité face aux guerres barbares du XXIe siècle.
