En petit monarque rejeté
En autocrate appuyé sur les institutions de la Ve République, Macron doit faire face à une rentrée marquée par le sceau de la colère et du refus.
- A la une, France
C’est en petit monarque isolé et rejeté par une majorité de la population mais appuyé sur les institutions de la Ve République, qu’Emmanuel Macron a convoqué à huis clos les représentants des partis politiques pendant plus de douze heures ce mercredi 30 août.
Un exercice que Manuel Bompard coordinateur de La France insoumise a qualifié à juste titre d’« assez grotesque » : « Passer douze heures pour n’avoir aucune réponse sérieuse, aucune mesure, aucune annonce ». Et pourtant en cette semaine de rentrée scolaire des mesures, des annonces il y en a, portées par Macron en personne qui « continue son offensive contre l’éducation » de l’aveu même du Figaro (5 septembre). Ainsi apprend-on que l’abaya, érigée en tenue religieuse par le prince Macron et son affidé Attal, sera interdite dans les établissements scolaires. Mais alors une question se pose : « Comment reconnaître une abaya d’une longue robe ? A la gueule de celle qui la porte », disent des internautes de façon sarcastique.
Car cette polémique au relent raciste, qui a pour objectif de diviser la population, a cet intérêt pour le gouvernement et son arc républicain de cacher la dure réalité de cette rentrée.
Une rentrée marquée par une pauvreté grandissante ou des millions peinent à se nourrir. Une rentrée qui voit l’application de la réforme des retraites rejetée par l’immense majorité de ce pays. Une rentrée marquée par une amplification sans précédent de la répression, qui voit un président se vanter d’avoir « procédé à plus de 4 000 interpellations » et « 1 200 déferrements dont plus de 1 000 comparutions immédiates » à la suite de l’assassinat du jeune Nahel. Une rentrée qui voit le pouvoir criminaliser l’action syndicale, expulser des familles entières de leurs logements, des étudiants du Crous.
Colère et refus
Mais une rentrée également marquée par le sceau de la colère et du refus, comme en témoigne cette manifestation des pompiers et de la population de Carhaix contre la fermeture des urgences la nuit ou la grande affluence des Amfis de La France insoumise qui réaffirme son axe de rupture contre les tentatives de normalisation autour de l’arc républicain.
Colère, refus… Le 23 septembre de nombreuses associations, partis et syndicats appellent à une marche unitaire contre la politique de répression et de casse sociale de ce gouvernement.