La nouvelle ligne pour le TGV Lyon-Turin : une voie et des dépenses militaires !
L’acharnement des gouvernements français et italien à réaliser cette ligne apparaît inexplicable. Et si la préoccupation des gouvernements européens, à commencer par le gouvernement Macron, était avant tout militaire ?
- France

Les promoteurs de la future ligne ferroviaire Lyon-Turin répètent qu’il sera enfin possible d’imiter la Suisse à l’horizon 2030-2032, ou 2045-2050, pour aboutir à une baisse drastique de la circulation sur route et donc de la pollution. Ses détracteurs exposent son coût pharaonique, la disparition des sources d’eau potable, et… son inutilité absolue, puisque la ligne actuelle est sous-utilisée en matière de transport de marchandises par ferroutage - les chiffres donnés sont connus, et ils apparaissent imparables.
L’acharnement des gouvernements français et italien à réaliser cette ligne apparaît en conséquence inexplicable. Et si la préoccupation des gouvernements réactionnaires d’Europe, à commencer par le gouvernement Macron, était avant tout militaire ?
Lors du débat sur le Lyon-Turin, le samedi 27 août, aux Amfis de LFI, un syndicaliste de Sud Rail a donné quelques chiffres, confirmés par un autre opposant de longue date au projet :
« Malgré 1 milliard de travaux en 2006 pour la modernisation des lignes en Maurienne, 35 voies ont été supprimées, ce qui interdit le report modal2Le report modal est, ici, le remplacement du transport routier de marchandises par des trains de fret (Ndlr). ! En 1996, il y avait 128 trains par jour, dont 100 de marchandises. Aujourd’hui : 26 trains par jour, dont 17 de marchandises ! Il s’agit d’un projet de destruction de Fret SNCF, d’un projet contre les cheminots. »
Et (…)
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