Liban : objectif destruction

La hargne destructrice israélienne touche le Liban depuis maintenant plus de deux mois. A la date du 9 novembre, le ministère de la santé du Liban indique que, « depuis le début de l’agression », on dénombre 3 189 morts, dont plus de 600 femmes et 200 enfants, 14 000 blessés.

Bombardement de l'armée israélienne sur le quartier de Chouaifet à Beyrouth, le 14 novembre. (AFP)
Par François Lazar
Publié le 14 novembre 2024
Temps de lecture : 4 minutes

Netanyahou affirme qu’il s’agit d’écraser le Hezbollah, ce qui est relayé par l’essentiel des médias et commentateurs spécialistes que l’on subit à longueur d’émissions. Force est de constater que, malgré les assassinats ciblés de plus de 300 membres de l’état-major du Hezbollah, malgré une campagne de bombardements intensifs, l’armée israélienne ne parvient pas à stabiliser la moindre avancée terrestre au sud Liban.

L’objectif de Netanyahou, qui est celui de nombreux dirigeants israéliens depuis des décennies, est ni plus ni moins un démantèlement du Liban, de ses camps de réfugiés palestiniens, pour parvenir dans un avenir non daté à la constitution d’un Etat policier, et qui entretiendra des relations normalisées avec Israël, comme c’est le cas de la Jordanie ou de l’Egypte.

La normalisation des relations entre l’Etat israélien et ses voisins arabes passe par le renforcement de l’emprise militaire et policière contre les peuples, voire si nécessaire par la destruction des Etats et leur reconstruction sur un nouvel axe. C’est compter sans la résistance des peuples, qui sous de multiples formes fragilise ces dispositifs.

L’Etat-major israélien, dans l’incapacité d’occuper militairement le sud Liban comme il (…)


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