Henri Dorgères et « les Chemises vertes »
Dans les années 1930, en France, a existé un mouvement bref mais puissant, se présentant comme l’unique représentant de la paysannerie : les Chemises vertes, groupe paramilitaire, calqué sur les Chemises noires mussoliniennes. Son fondateur s’appelait Henri Dorgères.
- Extrême droite, Histoire, Paysans

Si l’on en croit certains « stratèges », il faudrait adapter la politique de rupture pour permettre son ralliement par les masses rurales. Passons sur une logique curieuse qui explique qu’une rupture doive s’adapter et donc ne plus être une rupture mais un compromis (on remplace Mélenchon par Bayrou comme l’a fait Ruffin) et regardons plus en détail.
Cette supposée stratégie (qui, en fait, est une stratégie du renoncement) souffre d’un défaut majeur. Elle présente les masses rurales, la ruralité comme un tout homogène et cohérent. Or, non seulement la sociologie et la théorie marxiste mais aussi l’histoire nous apprennent l’inverse.
La « ruralité » ne forme pas un bloc compact
La paysannerie et l’ensemble appelé « ruralité » ne forment pas un bloc compact. La petite bourgeoisie des campagnes et des bourgs ne constitue pas une classe cohérente comme le prolétariat (qui vit de la vente de sa force de travail) ou comme la bourgeoisie (qui vit de l’exploitation du prolétariat). La petite bourgeoisie vit de l’exploitation de sa propriété dont elle vend les produits. Elle n’est donc pas une classe indépendante. Elle est traversée de violentes et profondes contradictions.
La vie des campagnes est constituée d’une série de cercles concentriques dépendants les uns (…)
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