Macron, le capital, les colonies et la crise du régime

Après avoir décoré un héritier des esclavagistes des Antilles, qui domine toujours l’économie des « ex » colonies, le président de la République reprend la main sur le « dossier » de la Nouvelle-Calédonie, au nez et à la barbe du ministre en charge, Manuel Valls.

Emmanuel Macron et Manuel Valls (en arrière plan), à Mayotte, en avril dernier (photo Ludovic Marin / AFP)
Par Gérard Bauvert
Publié le 30 mai 2025
Temps de lecture : 2 minutes

Le 15 mai dernier, Macron a élevé au rang de grand officier de la Légion d’honneur Bernard Hayot. Hayot est un béké, c’est-à-dire un descendant des propriétaires d’esclaves de Martinique. Cette caste de grands propriétaires – qui a fondé sa fortune initiale sur l’exploitation du sucre à travers l’esclavage – a été indemnisée en 1849 par l’Etat français l’année suivant l’abolition de l’esclavage en 1848. Les « pauvres négriers » ont ainsi reçu des sommes colossales. Après la traite et l’esclavage – vive la colonisation ! -, on est ensuite passé au travail forcé. Comme tous leurs ancêtres, les békés ont ainsi continué à être les véritables maîtres économiques et politiques des Antilles et du reste. Pour être (…)


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