Des grèves qui arrachent des augmentations de salaire
A Enedis, à la clinique Toutes Aures à Manosque, et à Geodis à Gennevilliers.
- France, Lutte de classe
Enedis : 8,5 % d’augmentation arrachée par la grève
Au terme d’une dizaine de jours de grève, les salariés d’Enedis (filiale d’EDF) ont arraché à la direction une augmentation de salaire de 8,5 %. Bien que travaillant sur les mêmes sites, mais avec un employeur différent depuis la scission d’EDF-GDF, les salariés de GRDF, eux, n’ont obtenu que 4,6 % d’augmentation et continuent la grève avec le soutien de la CGT. « GRDF verse 518 millions d’euros de dividendes aux actionnaires du groupe. Pour nous donner l’augmentation qu’on réclame, ça coûterait 16 millions », souligne un technicien gréviste du site de Perpignan (L’Indépendant, 18 novembre 2022).
Clinique Toutes Aures (Manosque) : 110 euros brut d’augmentation par mois
Communiqué de presse du 19 novembre de l’Union départementale CGT santé et action sociale (04), extraits :
« La grève des personnels de la clinique Toutes Aures à Manoque a été massive, longue et extrêmement dure (…). La détermination des personnels, le soutien de la CGT, la solidarité exceptionnelle – y compris financière – de la population, l’intervention des élus locaux et du député ont permis de réunir les conditions pour l’ouverture des négociations.
Après 32 jours de grève, les grévistes ont signé, ce 18 novembre, un protocole de fin de conflit qui prévoit : 110 euros brut mensuels (…), la régularisation de la situation des CDD (…) la sur-majoration des heures supplémentaires, la revalorisation des qualifications pour les personnels de bloc.
C’est un message envoyé aux employeurs et au gouvernement Macron. Nous n’acceptons plus la dégradation continue de nos conditions de travail et d’existence, alors que les profits et les dividendes coulent à flots pour les actionnaires (…). »
Grève victorieuse à Geodis
A près un mois de grève, les salariés de Geodis Gennevilliers, plateforme de distribution de colis en France, filiale de la SNCF, ont obtenu satisfaction : augmentation de 4 à 5 % des salaires et une prime de 600 euros. A l’approche des fêtes de fin d’année, la direction a été contrainte de céder. « Nous sommes satisfaits, a déclaré le secrétaire du syndicat CGT de l’établissement (Le Parisien, 18 novembre) mais la seconde phase des NAO (négociations annuelles obligatoires) se joue en janvier. » Le syndicat envisage de revendiquer alors une nouvelle augmentation de salaire. « Tout ce qu’on veut, c’est absorber la hausse des carburants et l’inflation », poursuit le délégué.