En Grande-Bretagne, un scénario inattendu : la classe ouvrière à l’offensive

La classe ouvrière britannique s’est mise en mouvement à l’été 2022 dans le double contexte d’une crise politique sans fin depuis 2016 et d’une inflation hors de contrôle qui menace dans son existence les travailleurs et la population.

Piquet de grève des ambulanciers, le 11 janvier, à Londres, avec leur syndicat Unison : « Si notre salaire n'augmente pas, nous nous dresserons ! » (photo Daniel Leal / AFP)
Par JP William
Publié le 12 janvier 2023
Temps de lecture : 3 minutes

Le Parti conservateur, partagé sur la question du Brexit, n’a jamais pu refaire son unité. Par-delà les scandales, cette divergence d’intérêts irréductible au sein de la classe dominante est la raison profonde de l’instabilité gouvernementale depuis le départ de David Cameron en 2016. 

Margaret Thatcher, en mettant en place une législation antigrève parmi les plus répressives en Europe pensait entraver tout développement ultérieur de la lutte des classes. Elle a réussi en partie. En partie seulement. Les grèves n’ont jamais cessé, en fait. Mais la législation mise en place empêchait toute extension, toute généralisation, empêchait le « tous ensemble ».

Les grèves de l’année 2022, qui se poursuivent en 2023, ont ceci de particulier, par leur généralisation au secteur privé comme au (…)


Vous avez lu 20% de l'article. La suite est réservée aux abonnés. Pour accéder au contenu, vous pouvez :

Vous êtes déjà abonné ? Connectez-vous :