A la veille du 19 janvier, une situation explosive
La décision prise par Emmanuel Macron de tenter de faire passer la « réforme » des retraites, contre 80 % de la population, contre tous les syndicats, y compris contre une partie de son propre « camp », rend la situation politique explosive.
- France, Retraites
A l’Assemblée, Macron n’a pas de majorité. Et son principal allié, le groupe Les Républicains (LR), se divise actuellement sur la question. D’ores et déjà, une dizaine de députés LR ont annoncé vouloir voter contre la « réforme ». Edouard Philippe, ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron, qui avait porté le « régime unique par points » en 2019, tout en affirmant soutenir la « réforme », a pour sa part mis en garde quant aux « mille choses beaucoup plus importantes à faire »…
Et maintenant, des « frondeurs », comme l’ancienne ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, se font jour au sein même du groupe parlementaire Renaissance et menacent de ne pas voter le texte.
Quant au Medef, on ne peut pas dire qu’il s’engage avec grand enthousiasme.
« Si on recule, le mandat est terminé » (Un cadre de Renaissance)
Les risques pris par l’exécutif sont donc, du fait de ces éléments, très importants. Et pourtant, le chef de l’Etat doit y aller, coûte que coûte, parce que c’est une exigence du capital financier : le journal Le Monde n’a-t-il pas titré la semaine dernière que cette réforme est faite pour « rassurer les marchés financiers » ? Reculer sur une réforme de cette envergure, après l’avoir tant mise en avant, pourrait sérieusement obérer la suite du quinquennat. Un cadre Renaissance n’a-t-il pas (…)
Vous avez lu 20% de l'article. La suite est réservée aux abonnés. Pour accéder au contenu, vous pouvez :
- vous abonner, ou
- acheter un accès au contenu protégé pendant 7 jours pour 1,50€.