Grande-Bretagne : le point sur les grèves dans les universités
Le 1er février, des centaines de milliers de grévistes dans tout le pays à l'appel du TUC pour la protection du droit de grève immédiatement menacé par le gouvernement actuel. « Nous avons eu une forte mobilisation lors des dernières grèves, mais nous n'avons pas encore gagné », selon les mots d'Andy O’Bannon, maître de conférence de physique théorique à l'université de Southampton et délégué syndical de l'University ans Collèges Union qui a répondu à nos questions.
- Grande-Bretagne, International
Une grève se prépare dans les universités britanniques. Peux-tu nous en parler ?
Andy O’Bannon : Notre lutte dure maintenant depuis de nombreuses années, depuis au moins cinq ans si ce n’est plus. Nos revendications principales concernent les retraites qui sont gérées par un fonds de pension gigantesque. Le souci vient des managers : des banquiers et des financiers qui gèrent le fonds de manière opaque et suspecte sans tenir au courant les gens dont ils gèrent l’argent. Ce fonds était supposé être endetté de plusieurs milliards de livres, ce que le syndicat a contesté en disant qu’il était en fait largement dans le positif (je résume ici rapidement plusieurs années). Il y a eu récemment un audit indépendant qui a conclu que le fonds était effectivement créditeur de plusieurs milliards. Ainsi nous avions raison et eux tort, mais cela ne les a pas conduits à se rétracter.
C’est le premier de nos cinq problèmes : les retraites, la différence de salaire hommes/femmes, les salaires, bien évidemment, qui ne suivent pas l’inflation et qui sont en retard de 25 % par rapport à celle-ci d’après les syndicats, la charge de travail (qui a augmenté à la suite des licenciements qui n’ont pas été compensés), la précarisation et l’ubérisation de l’éducation (qui repose de plus en plus sur des contrats à zéro heure et des CDD courts, c’est-à-dire sur des contrats précaires).
Voilà nos cinq sujets de revendication. Nous avons fait grève plusieurs (…)
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