Assassins et imposteurs

Les milliards du « Marseille en Grand » de Macron, Vassal et Payan, ce n’est pas pour nous ; pour nous, c’est le choix entre les gangs ou les CRS, peuvent se dirent les habitants des quartiers populaires marseillais, après le dernier bain de sang survenu dans la nuit du 1er au 2 avril.

Quartiers populaires à Marseille (photo Magali Cohen / Hans Lucas via AFP)
Par François Chaintron
Publié le 11 avril 2023
Temps de lecture : 4 minutes

Fusillades à Marseille : « Samedi soir et dimanche dans la nuit, une vague d'assassinats a tué trois personnes et blessé six autres, dont plusieurs très gravement. » (Marsactu, le 4 avril 2023.) Nous n’en pouvons plus. Il s’agit de nos enfants, nos voisins, nos élèves, des jeunes de nos associations...

Alors, on entend à nouveau ceux qui veulent mettre plus de CRS, voire l’armée, dans ces cités, déjà martyrisées, ouvertes aux maffias, au lieu d’y réinstaller tous les services publics disparus que méritent leurs milliers d’habitants, alors que l’insalubrité est générale et que la seule perspective offerte est, notamment pour les jeunes abandonnés, la précarité de l’auto-entreprenariat ou l’engrenage du deal pour satisfaire les loisirs des passagers de riches voitures ou de berlines immatriculées CD.

« La Provence révélait l’année précédente que les seules Bouches-du-Rhône comptaient 220 points stups… deux fois le nombre de bureaux de poste du département ! La comparaison n’est pas innocente : “La nature a horreur du vide. Quand les pouvoirs publics désertent, le trafic prend toute la place”, résume Anne- Marie Tagawa. (…), qui fut éducatrice dans de grandes cités (…), bénévole au sein du Groupe de veille, un collectif d’habitants et d’acteurs sociaux. » (La Provence du 11 janvier 2023.)

Entre gangs et CRS

Les milliards du « Marseille (…)


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