« Réfugiés noyés à Pylos : un crime »

Nous publions la déclaration du comité international du Nouveau courant gauche (NAR) suite à la mort de centaines de réfugiés noyés en Méditerranée le 14 juin.

Cortège du Nouveau courant gauche (NAR) et son organisation de jeunesse (NKA), place des Propylées, siège du Parlement, à Athènes, le 16 juin (photo correspondant).
Par Déclaration
Publié le 23 juin 2023
Temps de lecture : 2 minutes

Des manifestations de soutien aux naufragés et aux migrants ont été organisées à Athènes par le Nar et son organisation de jeunesse le NKA, par le mouvement Antarsya, des collectifs d’aide aux migrants, des associations, des organisations politiques et syndicales qui se sont rendues au siège de l’UE ou se sont rassemblées devant le Parlement. Une délégation de militants s’est rendue au camp où ont été enfermés
les survivants du naufrage de Pylos.

« Des centaines de réfugiés noyés à Pylos : c’est un crime du gouvernement grec, de l’Union européenne et une conséquence des guerres impérialistes »

« Des centaines de réfugiés se sont noyés au sud de Pylos, une ville côtière de Grèce occidentale, au petit matin du mercredi 14 juin. Il s’agit là d’un nouveau crime prémédité du gouvernement grec et de la politique de l’Union européenne. Il s’agit d’un crime en violation du droit d’asile, avec la volonté de « traiter » les flux de migrants et de réfugiés par l’intermédiaire des frontières terrestres et des refoulements meurtriers en mer.

Voilà la réalité meurtrière de « l’Europe forteresse ».

En effet, le droit d’asile n’est considéré par les Etats membres de l’Union européenne qu’à condition que la personne soit entrée dans un pays membres. Qualifier les réfugiés et les migrants de « clandestins et d’ennemis qui violent les frontières » est une infamie contre l’humanité et la vie.

Les pays de l’Otan, les Etats–Unis et l’UE provoquent et soutiennent les guerres et les conflits civils, le pillage des ressources naturelles et les crises climatiques au Moyen–Orient, en Afrique et ailleurs. Leurs actions entraînent une pauvreté et une terreur massives, déracinant ainsi des millions de personnes. En outre, dans ce contexte, les politiques anti–réfugiés de l’UE obligent les migrants à suivre des itinéraires dangereux, largement exploités par les passeurs.

Le gouvernement de la Nouvelle Démocratie a progressivement renforcé la politique anti-immigration meurtrière de la Grèce et est donc conjointement responsable avec l’UE de ce nouveau crime. Le traitement discriminatoire des réfugiés aux frontières, les refoulements, l’enfermement des réfugiés dans des camps insulaires et leur déportation sont complétés par une politique et des discours racistes qui se manifestent notamment dans les spots pré-électoraux au sujet du « bouclier frontalier »1Le second tour des élections générales en Grèce aura lieu le 25 juin..

Nous sommes confrontés à un nouveau crime qui hante la conscience de l’Occident « civilisé ». Il s’ajoute aux crimes de l’UE qui, rien qu’en 2022, ont coûté la vie à au moins 2 406 réfugiés en Méditerranée.

Nous exigeons :

  • une protection absolue et le droit d’asile ;
  • la fin de la politique européenne de fermeture des frontières, de clôtures et de refoulements ;
  • des libertés et des droits politiques et démocratiques pour les réfugiés de la guerre et de la pauvreté ;
  • l’ouverture des frontières, le logement, le travail, les soins de santé, l’éducation, la légalisation et la libre circulation pour les réfugiés et les migrants.

Travailleurs grecs et migrants sommes unis ! »