Réformer le système financier mondial, vraiment ?

Suite au sommet de Paris pour « un nouveau pacte financier mondial », Macron ose se présenter en défenseur des pays africains et « d’un monde où la pauvreté serait éliminée » ?

La présidente du FMI, le président du Kenya, le président français, la secrétaire du Trésor américain et le président de la Banque mondiale, lors du sommet de Paris (photo AFP).
Par Stéphane Marati
Publié le 1 juillet 2023
Temps de lecture : 4 minutes

La Première ministre de la Barbade, M. Mottley, et le président français, Emmanuel Macron, avaient convié une quarantaine de chefs d’État au sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial, les 22 et 23 juin. Parmi les invités : le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen, le Premier ministre chinois, Li Qiang, le chef du gouvernement allemand, Olaf Scholz, ou encore la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.

Dans son communiqué, le gouvernement français écrit : « Notre objectif est clair : un monde où la pauvreté a été éliminée et la planète préservée ; un monde où les pays vulnérables sont mieux armés pour faire face aux crises résultant des changements climatiques et des conflits », en particulier en Afrique.

Le sommet n’a débouché sur aucune déclaration finale. Pas la moindre illusion ni le moindre mirage à exposer sur les plateaux TV. La presse s’est empressée de passer à autre chose. D’autant que, lorsque la Première ministre de la Barbade a prononcé le nom de Macron devant les milliers de personnes réunies pour le Global Citizen Festival devant la tour Eiffel, le président français a eu droit au fameux slogan, entonné en chœur et venu des profondeurs du pays : « Macron démission ! ».

un héritage colonial persistant

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