Plan de guerre(s)

Devant des patrons à l'Elysée, le 21 novembre, Macron a martelé sa volonté de mener un programme de guerre contre les travailleurs en France. Tout en continuer d'assumer, malgré ses contorsions, le massacre des Palestiniens perpétré par le gouvernement israélien.

Emmanuel Macron à l'Elysée, le 21 novembre (photo AFP)
Par Rosalie Albani
Publié le 21 novembre 2023
Temps de lecture : 2 minutes

Mardi 21 novembre, Emmanuel Macron recevait une centaine de patrons à l’Elysée pour promouvoir le programme « ETIncelles » en direction des petites et moyennes entreprises.

A cette occasion, au sujet des réformes à poursuivre, il a martelé : « Je vois avec beaucoup d’inquiétude le discours ambiant (…) : les réformes, on peut mettre sur pause. Réveillez-vous ! (…). On a des finances publiques qui me donnent le sentiment qu’on ne peut pas relâcher l’effort. Quiconque pense que le temps est au repos, au mauvais compromis, on ne vit pas dans le même monde. »

Macron répond au cap fixé par le capital financier : mener jusqu’à son terme le plan de guerre contre les travailleurs et la jeunesse de ce pays en liquidant, bout par bout, tous les acquis sociaux.

Il faut bien compenser les 413 milliards débloqués pour le budget militaire. Un véritable programme de guerre contre les travailleurs en France. Et la guerre contre les Palestiniens à Gaza.

En apparence, Macron ne semble plus savoir où il en est. Un jour, il dit déplorer « les trop nombreuses pertes civiles » et demande « une trêve humanitaire » à Gaza. Un autre, il réitère son soutien à Israël et son « droit à se défendre ». Mais derrière ces fausses hésitations, le massacre continue. Tout comme leur soutien inconditionnel à Israël.

En France, la liberté d’expression et de manifestation est mise à mal, celle des journalistes, des syndicalistes, des humoristes et de tous ceux qui n’acceptent pas de se mettre au pas de la propagande officielle. Macron use les institutions réactionnaires de la Ve République jusqu’à la corde pour passer en force à coups de 49.3.

Mardi 21 novembre, lors du point presse à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, informe qu’elle a demandé qu’une minute de silence puisse se tenir dans l’Hémicycle pour rendre hommage aux plus de 13 000 victimes palestiniennes et aux 102 agents de l’Onu tués dans les bombardements à Gaza. Demande évidente et humaine face à l’horreur qui se déroule à Gaza et dont des millions ne veulent plus, en France comme dans le monde. Mais demande refusée par la macronie et le RN !

A l’évidence pour ces gens-là, femmes, hommes, enfants massacrés à Gaza depuis quarante jours ne valent pas les horreurs du 7 octobre.

Plus que jamais, cessez-le-feu ! Levée du blocus ! Arrêt des massacres !