Ecole : l’héritage républicain, l’héritage de Pétain
Mme Oudéa-Castéra et sa somptueuse école catholique financée par l’impôt, symbole des privilèges de l’aristocratie financière et de l’Eglise, scandalisent la France républicaine.
- L'humeur de la semaine

Macron, chanoine du Latran1Le Vatican propose à chaque président français ce titre réservé depuis Henri IV aux rois de France « de droit divin ». Macron l’a accepté avec joie., pourvoyeur des fonds publics aux écoles du clergé, charge sa riche ministre de poursuivre, à grands coups de suppressions de classes, de postes, la ruine de l’école du peuple. La bourgeoisie défend sa loi Debré (1959), mais elle n’est pas seule.
Un sénateur PCF propose une meilleure application de la loi Debré. L’abroger ? « C’est radical, mais c’est totalement irréaliste. L’enseignement privé, c’est deux millions d’élèves et 140 000 enseignants. Si on leur enlève l’argent public, ils deviennent quoi ? »2Interview du sénateur Ouzoulias, L’Humanité du 25 janvier : « Sur le financement de l’enseignement privé, il y a un combat de classe à mener ». Ce prétendu combat de classe consisterait à conditionner les aides publiques au clergé à des « critères sociaux ». Autrement dit, pour reprendre les termes de Marx (cf. fin de l’article), le PCF demande qu’un plus grand nombre d’enfants d’ouvriers soient abêtis par les prêtres !.
Pêchant par omission, M. le sénateur feint d’oublier qu’au contraire de l’école de la République, respectueuse des consciences, « une école catholique reçoit sa mission de l’Église, qui est au principe de sa fondation »3Article 176 du statut de l’école catholique promulgué en 2013 par la conférence des évêques. Seuls des faussaires peuvent « gommer » la différence de nature entre l’école de l’Église et celle de la République..
C’est Pétain qui, en 1942, décida la subvention d’État aux écoles du clergé ; et lorsque le royaliste de Gaulle accola à sa constitution monarchique cette loi Debré, généralisant celle de Pétain, dix millions de citoyens exigèrent par pétition son abrogation. La « gauche », devenue majoritaire, trahit cette promesse, poursuivit le versement des fonds publics aux écoles séparatistes catholiques.
C’est la Commune qui, la première, a créé en France l’école laïque, et « mis l’instruction par le maître d’école à la place de l’abêtissement par le prêtre » (Marx).
Là est l’héritage ouvrier et républicain, non dans la soumission « de gauche » au régime et au clergé.