L’hommage crapuleux de Macron à Manouchian au Panthéon, le 21 février
Nous publions deux réactions : celle de notre camarade Jean-Marc Schiappa, et celle de trois historiens qui s’insurgent contre la nouvelle collusion entre Macron et Marine Le Pen à cette occasion.
- Tribune libre et opinions

J’irai cracher sur vos tombes, par Jean-Marc Schiappa
Nous venons d’assister à une manœuvre politique d’une rare bassesse.
Macron a rendu hommage à Robert Badinter et a fait utiliser sa mémoire contre LFI, qu’il aurait souhaité écarter de la cérémonie.
Puis Macron utilise la mémoire des résistants de la MOI2FTP-MOI ou MOI : Francs-tireurs et partisans-main-d’œuvre immigrée est une unité de la résistance contre l’occupation nazie en France., fusillés par les nazis, pour mettre, d’une part, le RN, hors de « l’arc républicain » (construction politique à géométrie très variable qui n’a qu’un sens : être définie et délimitée par Macron pour Macron) et, d’autre part, construire un programme commun avec Roussel.
Parmi les fusillés
Rappelons que parmi les fusillés, il y avait notre camarade Tarov, survivant de l’Opposition de gauche, évadé des geôles staliniennes, ami de Léon Sédov, le fils de Trotsky, réfugié en France.
Macron rend hommage à peu près à tout le monde (sauf aux hommes, femmes et enfants de Palestine, notons-le). Il y a un côté batteur d’estrade, mais pas seulement.
Informations ouvrières est revenu la semaine dernière sur la portée politique de l’interview de Macron à L’Humanité, seul président en exercice à l’avoir fait. Il ne s’agit donc pas d’une habitude protocolaire (discutable, certes, mais qui d’un strict point de vue journalistique pourrait se comprendre). Il s’agit d’un soutien explicite à un pouvoir en perdition.
Il y a des hommages qui sont des crachats
Rare bassesse tant de Macron que de Roussel. Avec la loi (…)
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