Négociation sur le « pacte de la vie au travail » : les diktats du gouvernement

Le vendredi 1er mars, le patronat devait faire connaître aux confédérations son projet de texte. Le gouvernement en attend des mesures pour « favoriser l’emploi des séniors », après avoir imposé à tous les salariés deux ans de travail supplémentaires avec la retraite à 64 ans.

(illus. AFP).
Par Gabriel Caruana
Publié le 4 mars 2024
Temps de lecture : 4 minutes

L’enjeu n’est pas mince pour les salariés puisque le gouvernement avait à l’automne suspendu l’agrément de la convention d’assurance chômage aux résultats de ces négociations. Il avait considéré que le texte proposé se montrait trop généreux et ne satisfaisait pas à son exigence d’économies de 440 millions sur le dos des chômeurs âgés.

Il attend donc du « pacte de la vie au travail » des mesures concrètes pour « favoriser l’emploi des séniors » , après avoir imposé à tous les salariés deux ans de travail supplémentaires avec la retraite à 64 ans. C’est en ce sens qu’il a adressé aux organisations ouvrières et patronales un « document d’orientation ». Quelles sont donc les exigences fixées par le gouvernement ?

Le compte épargne-temps universel : renoncer à ses congés et heures supplémentaires pour pouvoir rester exploitable en fin de carrière !

L a première exigence porte sur la mise en place d’un compte épargne temps universel (Cetu) « conformément à l’engagement du Président de la République ». L’objectif est annoncé : « faciliter notamment l’aménagement du temps de travail des salariés en fin de carrière ».

Le principe est le même que celui existant dans certaines entreprises ou branches : le salarié renonce à des droits aux (…)


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