Plus un sou pour la guerre ! Satisfaction des revendications ! Cessez-le-feu immédiat !

Macron, Glucksmann (PS), la Commission européenne, tous sont pour armer les massacreurs à Gaza, tous sont pour « l'économie de guerre ».

Emmanuel Macron, en mai 2022 (photo Eric Gaillard / AFP)
Par Pierre Valdemienne
Publié le 6 mars 2024
Temps de lecture : 2 minutes

Ce mardi 5 mars, le commissaire européen « aux industries de défense », Thierry Breton, a proposé une série de mesures, inspirées notamment des Etats-Unis, pour produire en masse de l’armement sur le vieux continent, « premier pas vers une économie de guerre », selon le journal financier L’Opinion (5 mars).

Les appels d’Emmanuel Macron à ne pas exclure l’envoi de troupes en Ukraine, d’une part, et de la tête de liste PS, R. Glucksmann, qui enjoignent la France à passer « en mode économie de guerre », d’autre part, ont été entendus.

Mercredi 28 février, le Parlement européen a adopté une résolution appelant la Banque européenne d’investissement à abroger ses restrictions sur le financement de la production de munitions et d’armes. Réaction de Thierry Breton à cette décision : « Enfin, on va pouvoir rouvrir des moyens de financement de l’industrie de défense. »

Comment tout ceci se mettra en place et répondra aux exigences de plus en plus exorbitantes de M. Zelensky, nous verrons bien… D’autant qu’« économie de guerre » signifie de plus en plus de restrictions budgétaires, qui ne laisseront personne indifférent. Déjà, 10 milliards de coupes claires ont été annoncées par Bruno Le Maire, ajoutant que ce n’était qu’un début.

Macron a aussi proposé l’envoi de troupes au sol. Avec le succès que l’on sait : Biden, Sunak, Scholtz, et bien d’autres, ont répondu non. Pour Macron, les choses ne sont pas si simples.

Trouvera-t-il dans une énième « rencontre » le soutien affiché et officiel à se rassembler derrière lui au nom de « l’intérêt général » ? Peu probable. L’inscription de l’IVG dans la Constitution, célébrée en grande pompe alors que lui et son gouvernement continuent à fermer les centres de santé et les maternités, redorera-t-il son blason ? C’est peu probable aussi.

D’autant qu’avec son Premier ministre, ils continuent tous azimuts. Même avec de plus en plus de difficultés, avec les nouvelles qui nous parviennent de Gaza, malgré le black-out médiatique : rien pour bloquer Netanyahou. Et toujours les honteuses accusations d’antisémitisme envers tous ceux qui, de plus en plus nombreux, disent : « cessez-le-feu immédiat ! » .

Le plus probable est que son isolement, combiné aux coups portés et en préparation, n’aboutisse, par-delà les positionnements des uns et des autres, qu’à renforcer toutes les réactions sur le terrain : grèves, blocages, prises de position syndicales… L’émotion légitime des massacres de Netanyahou à Gaza et des horreurs de la guerre que se livrent Poutine et Zelensky en Ukraine y contribuent beaucoup. Tout cela donne force aux exigences : « Plus un sou pour la guerre ! Satisfaction de toutes les revendications ! Cessez-le-feu immédiat ! » .

Notons enfin qu’un des slogans les plus repris au salon de l’Agriculture lors de la visite présidentielle a été « Macron démission ».