Marche en hommage au jeune Nahel

Ce 28 juin, la foule est compacte et déterminée, la jeunesse de Nanterre est présente pour encadrer la marche à l’appel du collectif « Justice pour Nahel ». Des prises de parole ont lieu sur la place Nelson-Mandela à Nanterre, dont celle de la mère de Nahel.

Au départ de la manifestation à Nanterre, le 29 juin. (Correspondant & AFP)
Par correspondant
Publié le 6 juillet 2024
Temps de lecture : < 1 minute

Parmi les prises de paroles, la mère de Nahel, Mounia, explique : « Merci d’être venus si nombreux pour mon fils Nahel. Je veux avec cette marche lui rendre hommage, rendre hommage à ses deux amis qui étaient avec lui dans la voiture, eux il ne faut surtout pas les oublier, on ne parle pas d’eux, c’est très important. Je veux une seule, une seule chose : justice pour mon fils. Je veux que justice soit faite parce que la vie de nos enfants dans les quartiers a de la valeur, que la mémoire de mon fils éclaire le mot justice.

Ce que je peux vous dire c’est que c’est très très très dur pour moi en sachant que ces deux policiers sont dehors, que je peux me balader et que je peux les trouver, que je peux les croiser à tout moment et ça me déchire vraiment, je vais vous dire la vérité : je n’y arrive pas. La violence des policiers sur nos enfants y’en a marre, y’en a marre qu’ils se fassent frapper, violenter, c’est très dur pour nous, surtout les mamans. (…)

Faites attention à vous et que justice soit faite pour Nahel, faites attention les jeunes, prenez soin de vous, c’est vous le futur, les jeunes.

C’est vous, n’oubliez pas, l’avenir. L’avenir est entre vos mains, nous ça y est on a vécu, c’est à vous les jeunes, c’est à vous de vous réveiller, vous savez très bien ce qu’il y a demain (1er tour élections législatives, Ndlr)  réveillez-vous. Il faut éviter les morts, ils vont continuer à nous tuer, il faut éviter tout ça.

Il faut protéger nos enfants, qu’ils soient chinois, arabes, noirs, blancs, peu importe, on protège nos enfants ! ».