CHU de Clermont-Ferrand : 12 services entrés dans une grève qui s’étend à tout le personnel

C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : alors que les conditions de travail sont déjà rendues très difficiles par le manque de personnel, la direction du CHU de Clermont Ferrand entend imposer le déploiement d’une réorganisation (une de plus !).

Par correspondant
Publié le 24 octobre 2024
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A la place de plannings individualisés des personnels de l’hôpital, c’est une organisation unique qui est mise en place.

Avec ces nouveaux cycles de travail, les personnels de toutes les catégories voient leurs plannings modifiés, leurs repos remis en cause et avec eux, le maigre équilibre entre vie privée et vie professionnelle. La rigidité du système, qui coûte une fortune, devrait harmoniser les cycles de travail. Mais les agents  pourront quand même être taillables et corvéables à merci au prétexte des « nécessités de service », ce qui est courant compte tenu des manques d’effectifs.

De plus le logiciel entraîne la mise en place d’alternances jour/nuit ce qui aurait pour effet de supprimer la prime spécifique pour les travailleurs de nuit (NUPA).

A la demande du personnel, en ébullition, les syndicats FO, CGT et SUD ont déposé des préavis de grève dans 12 services où des AG et réunions ont eu lieu et où la grève est effective.

Pour aller plus loin, seront organisées début novembre, au retour des congés scolaires, des assemblées générales de tout le personnel dans les trois  sites du CHU que compte la ville de Clermont-Ferrand.

Leur préparation  bat son plein. « Les personnels s’organisent par eux-mêmes, avec notre appui », explique Siham Nouacer, secrétaire du syndicat FO, le premier dans le CHU. « Ils ont constitué des groupes avec les messageries instantanées pour que l’information circule et prendre l’avis de tout le monde. Il y a des représentants par service qui sont désignés. C’est vraiment nécessaire parce que à  l’hôpital c’est toujours compliqué d’avoir tous les salariés réunis au même moment compte tenu de l’organisation du travail. L’exigence, elle est simple : c’est le retrait de cette réorganisation. Elle est faite pour ne pas répondre à notre revendication, des effectifs à la hauteur des besoins. »