29 novembre : journée internationale pour la Palestine
À l’heure où le gouvernement israélien intensifie les bombardements sur la bande de Gaza et accentue sa politique de colonisation en Cisjordanie, la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien organisée le 29 novembre prend une signification particulière.
- Actualité politique et sociale, Palestine

Le 28 octobre dernier, Benjamin Netanyahou a ordonné à l’armée israélienne de « mener immédiatement des frappes puissantes » dans la bande de Gaza. Le lendemain, mercredi 29 octobre, des frappes menées dans la nuit ont frappé l’enclave et ont fait au moins soixante morts, dont de nombreux enfants, selon Associated Press.
Depuis deux ans, le gouvernement israélien a largué environ 200 000 tonnes de munitions sur la bande de Gaza – l’équivalent de treize bombes atomiques de Hiroshima – et dans le même temps n’a autorisé qu’une fraction des livraisons d’aide convenues dans le cadre du cessez-le-feu négocié par les États-Unis, soit seulement 24 % des six cents camions censés entrer quotidiennement à Gaza.
Depuis l’entrée en vigueur du prétendu cessez-le-feu le mois dernier, plus de 250 Palestiniens ont été tués et 600 autres ont été blessés.
Au même moment, la politique de colonisation en Cisjordanie s’accentue : le ministre Ben Gvir n’hésite plus à se faire filmer dans les prisons israéliennes, devant des prisonniers palestiniens, en préconisant des exécutions capitales.
À l’initiative de Stop the War en Grande-Bretagne, une grande manifestation est en préparation à Londres pour exiger la fin de l’occupation, de l’apartheid et des ventes d’armes du Royaume-Uni à Israël (lire ci-dessous).
En Italie, à l’initiative de l’Unione Sindacale di Base et la Confederazione Unitaria di Base, une grève générale est organisée la veille et une manifestation nationale à Rome se prépare le 29 novembre sur ces exigences
(lire ci-dessous).
En France, des dizaines d’organisations, dont la France insoumise, la CGT, la FSU, Solidaires et plusieurs associations de défense des Palestiniens en France, sont signataires d’un appel à une manifestation nationale le 29 novembre également sur ces exigences.
Parce qu’ils font partie des plus déterminés et des plus conséquents sur cette question, les militants qui ont participé à la conférence européenne et au meeting international contre la guerre qui se sont tenus à Paris début octobre sont partie prenante, dans chacun de ces pays, de l’organisation de ces mobilisations.
ITALIE : « Vers la grève générale du 28 novembre et la manifestation du 29 à Rome »![]() Article paru sur le site de l’Union syndicale de base (1er novembre) « L’assemblée nationale de l’Union syndicale de base, qui s’est tenue à Rome le 1er novembre, a représenté un moment de participation et d’unité extraordinaires du monde du travail. Des centaines de délégués USB de tous les territoires et secteurs – industrie, service public, école, santé, logistique, ports et services – ont fait la voix d’un pays qui n’accepte plus d’être sacrifié à la compatibilité du profit et de la guerre. (…) L’assemblée a dénoncé la loi budgétaire du gouvernement comme une véritable manœuvre de guerre, qui réduit les soins de santé, démantèle le bien-être, augmente les dépenses militaires et alimente la précarité, tandis que le génocide du peuple palestinien se poursuit dans le silence de la communauté internationale. Tout bloquer pour tout changer L’USB a réaffirmé son NON à la logique du réarmement et à l’économie de guerre qui consomme des ressources publiques et des droits sociaux. Chaque euro dépensé en armes est un euro soustrait à l’école, aux soins de santé, aux retraites, au travail. De cette prise de conscience est née la plateforme de l’Union syndicale de base : arrêter la guerre et changer l’Italie, à partir de salaires et de pensions décents, d’une échelle mobile moderne, d’une fiscalité vraiment progressive et d’un plan public pour la maison, la santé, l’éducation et l’emploi stable (…). Pendant les travaux, l’assemblée a reçu le salut de Greta Thunberg, qui a exprimé son soutien à la mobilisation appelée par l’USB et a annoncé sa présence en Italie les jours de lutte de novembre, à Gênes puis à Rome, aux côtés des travailleurs et des étudiants. Sur cette base, l’USB confirme et relance la grève générale proclamée le 28 novembre dans tous les secteurs, public et privé, contre la manœuvre de guerre, contre l’appauvrissement du travail et pour une nouvelle redistribution des richesses. Le lendemain, samedi 29 novembre, se tiendra à Rome la grande manifestation nationale, qui réunira travailleurs, jeunes et mouvements sociaux en une seule voix : tout bloquer pour tout changer. » Article paru sur le site de Potere al Popolo, 25 octobre (extraits)« Le samedi 25 octobre, à Rome, s’est tenu une grande assemblée nationale promue par Potere al Popolo, qui a rempli les salles du Nuovo Cinema Aquila d’environ trois cents participants de différentes réalités organisées, militants de base, délégations territoriales, militants et militants sociaux (…). Pour se confronter dans les pratiques de lutte et non à table, l’assemblée a immédiatement pris les rendez-vous suivants (en plus des rendez-vous spécifiques relancés par les différents parcours organisés et de mobilisation) : – 14 novembre avec la journée No Meloni et la grève des étudiants ; – 16 novembre à Rome assemblée nationale de rassemblement des « cents assemblées » territoriales du mouvement Blochiamo Tutto ; – 28 novembre grève générale promue par USB, et 29 novembre manifestation nationale à Rome. (…) » |
Grande-Bretagne![]() Lu dans la newsletter de Stop the War « Nous appelons tous nos sympathisants à se rendre à Londres le 29 novembre pour la journée internationale pour la Palestine, où nous exigerons la fin de l’occupation, de l’apartheid et des ventes d’armes du Royaume-Uni à Israël. Nous devons maintenir cette dynamique jusqu’à ce que justice soit faite et que le peuple palestinien soit libéré. Mobilisez-vous dans votre région et réservez des autocars pour amener le plus grand nombre possible de personnes à Londres. » |
« Venez à Londres en juin prochain ! »![]() Extraits de l’intervention de John Rees (Stop the War) au meeting international contre la guerre du 5 octobre, à Paris « Samedi prochain (11 octobre, Ndlr), nous allons organiser notre trente-deuxième manifestation nationale en solidarité avec la Palestine. Nous attendons des centaines de milliers de personnes dans les rues de Londres, comme cela a été le cas dans toutes les manifestations précédentes. (…) Mes camarades italiens ont raison de dire que les développements essentiels viendront de la classe ouvrière, la classe travailleuse, qui est au front, et voilà le changement décisif : l’internationalisme doit exister. Avec mes camarades Jérôme, Stéphane, nous avons prévu cet événement depuis des mois et nous l’avons prévu sur un modèle : j’étais l’une des personnes qui a organisé la manifestation contre la guerre en Irak, dont les manifestations du 15 février 2003 qui est la plus grande manifestation dans l’histoire politique britannique et la plus grande manifestation mondiale qui a commencé lorsque le soleil s’est levé en Australie et partout dans le monde, et cela ne s’est pas terminé jusqu’au coucher du soleil sur la côte ouest des États-Unis. Nous avons besoin que ça recommence, nous avons besoin de cet élan, de ce moment-là. (…) Je n’ai qu’un pays, mon pays est la classe ouvrière, où qu’elle se trouve ! Ma mission, c’est l’internationalisme parce que, quand on parle de chauvinisme, je parle d’internationalisme, quand on dit patriotisme, je parle internationalisme. (…) Pour la classe ouvrière, il faut se dépêcher car le temps presse. Il nous reste peu de temps. Je vous invite à revenir au deuxième congrès de ce mouvement à Londres l’année prochaine, nous avons déjà réservé un lieu, et je vais vous dire où il se trouve : Central Hall à Westminster (…), devant la maison de Keir Starmer pour faire passer le message : la guerre n’est pas la politique de la classe ouvrière. Donc venez à Londres, venez à Londres en juin prochain ! » |



