Fabien Roussel hurle avec les loups contre Rima Hassan
Depuis l’annonce, mercredi 6 mars, de la liste LFI aux élections européennes, on assiste à un véritable déchaînement haineux contre la présence sur cette liste de Rima Hassan, cette juriste franco-palestinienne née dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie.
- Actualité politique et sociale, Palestine

Fabien Roussel n’a, comme d’habitude, pas manqué à l’appel.
Tour à tour, Jordan Bardella, le chef de file RN, Éric Zemmour, le président de Reconquête, Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, et Lamia El Aaraje, la première secrétaire du PS à Paris y sont allés de leurs calomnies contre Rima Hassan qualifiée de « pro-Hamas », « d’antisémite », etc.
À leur suite, Fabien Roussel, dimanche 10 mars, au lendemain de la manifestation pour le cessez-le-feu à Gaza où il était absent, une fois de plus, et où Mélenchon et Rima Hassan étaient côte à côte, a choisi CNews pour déverser son torrent de bile et surtout de mensonges. Il a commencé par dire : « Elle porte un projet qui n’est vraiment pas du tout le nôtre, qui n’est pas porteur d’une solution politique et de paix ». Ah bon ? Mais Rima Hassan, dans plusieurs émissions, notamment sur France 5, n’a cessé de répéter : « Il faut à mon sens garantir une égalité de droits pour tous les Israéliens et tous les Palestiniens et en finir avec cette logique de frontières et de séparation. Aujourd’hui la revendication première des Palestiniens, je pense, c’est une égalité de droit. »
Avec quoi Roussel n’est-il pas d’accord ?
Et bien sûr, Fabien Roussel a attaqué Rima Hassan sur le fait qu’elle ne serait pas pour deux États. Là encore, laissons-lui la parole : « J’appartiens à une génération qui a perdu espoir dans la solution à deux États, du fait de l’impunité continuelle de l’État d’Israël, qui laisse les colons s’installer dans les territoires. Mais c’était une parole militante. Quand on est responsable politique, on s’inscrit dans un cadre : les résolutions de l’Onu, les 130 États qui reconnaissent la Palestine dans le cadre des deux États côte à côte, le travail diplomatique qui a été fait depuis 30 ou 40 ans… Cet engagement politique me redonne de l’espoir. »
Avec quoi Roussel n’est-il pas d’accord ? Il préfère ne pas le dire et calomnier. Et bien sûr, il reprend les calomnies sur le 7 octobre en dénonçant « un féminicide de masse » qui n’aurait pas été reconnu par LFI et Rima Hassan, et il s’épanche : « Je souhaiterais que nous puissions dénoncer ensemble les crimes qui sont commis à l’encontre des femmes, qu’elles soient israéliennes ou juives. Les crimes qu’elles ont subis le 7 octobre sont innommables. Cela fait partie des sujets pour lesquels nous avons dit que nous n’avons plus rien à faire avec La France insoumise. »
Mensonges encore une fois, alors que Rima Hassan, comme LFI ont clairement dénoncé le massacre du 7 octobre.
« Antisémite » ?
Mais, depuis le 7 octobre, il ne s’est rien passé ? Et avant ? L’histoire, pour Fabien Roussel, aurait donc commencé le 7 octobre ?
Tout massacre est condamnable. Mais avant, il y a eu notamment, en 1982, Sabra et Chatila au Liban et, en 1948, Deir Yassin, ce village palestinien rasé et massacré au moment où 750 000 Palestiniens ont été chassés de leurs terres.
Et ces faits, ce serait « antisémite » de les rappeler ?
Fabien Roussel, comme beaucoup d’autres, tel Meyer Habib, qui ont manifesté avec lui le 12 novembre à l’appel de Gérard Larcher et de Yaël Braun-Pivet, ne cessent de brandir le mot d’antisémitisme pour salir tout défenseur des Palestiniens.
Et les milliers de manifestants qui dimanche encore à Tel-Aviv, se sont dressés contre la politique criminelle de Netanyahou, seraient-ils antisémites ?
Et les milliers de Juifs américains, qui ne cessent d’exiger le cessez-le-feu, seraient-ils antisémites ?
Et en France, l’Union juive française pour la paix (UJFP), Tsedek et d’autres, qui dénoncent les massacres à Gaza, seraient-ils antisémites ?
Non, tout cela, Roussel fait mine de l’ignorer. Il préfère calomnier, hurler avec les loups contre Rima Hassan et La France insoumise.
Concluons en reprenant les propos de Manuel Bompart : « C’est un honneur d’avoir Rima Hassan sur notre liste ». N’en déplaise à Fabien Roussel…