LFI : une campagne pour l’accès au logement est lancée à Béziers
Tout a commencé par les porte à porte LFI que nous avons poursuivis après les élections législatives dans les quartiers populaires de Béziers. Le constat a été sans appel : des logements sociaux et des conditions de vie totalement dégradés pour la majorité de la population.
- Actualité politique et sociale, Logement
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Béziers est la ville la plus pauvre d’Occitanie et dans les dix villes les plus pauvres de France.
Une réunion publique sur la question du logement dans un de ces quartiers s’est donc tenue ce 31 octobre, en présence d’une quarantaine de participants. Elle était animée par François Piquemal, député LFI de Haute-Garonne, très investi sur la question de la défense des locataires, en visioconférence, car retenu comme nos deux députés héraultais par les travaux de l’Assemblée nationale. Il vient d’y déposer une loi pour encadrer les loyers.
Wissal, jeune militante Insoumise, introduit la discussion : « Nous vivons dans une société où une grande partie de la population est obligée de choisir entre se loger, se nourrir, se chauffer ou se soigner. C’est intolérable ! D’où toute l’importance de la campagne de destitution de Macron pour en finir avec tout cela ! »
Puis, François Piquemal échange avec la salle pendant près d’une heure : « Je suis retenu à l’Assemblée, nous a-t-il dit, à cause de la niche du RN, et c’est important car sur le logement, il propose que les multipropriétaires n’aient plus à répondre à leurs obligations de rénovations de leurs passoires thermiques ; mais on va batailler contre !
Dans le même moment, on a une augmentation du nombre de personnes touchées par le mal logement, qui sont aujourd’hui entre 12 à 14 millions. En 10 ans, les loyers ont augmenté de 25 % dans le parc public HLM et de 44 % dans le parc privé (…).
Aussi on est dans une situation où le logement est devenu le premier poste de dépense des familles, avant tous les autres. Les 10 % des ménages les plus pauvres y consacrent jusqu’à 50 % de leur revenu. Les étudiants, comme les jeunes travailleurs ne sont pas épargnés. »
Un projet de loi pour encadrer les loyers
Le député explique : « Je viens de proposer une loi qui vise à encadrer les loyers. Les lois précédentes (Alur en 2014, et Hollande en 2018) ne permettaient que de faire une expérimentation pour les villes qui le souhaitaient. (…)
Il y a des locataires qui ont de plus en plus de mal à payer leur loyer et qui se retrouvent en impayés. La loi Kasbarian de 2023, permettant d’accélérer les procédures au tribunal pour que les propriétaires puissent expulser leurs locataires insolvables plus rapidement, a aggravé la situation. C’est une spirale infernale !
Résultat, il y a de plus en plus de ménages qui ont été expulsés l’année dernière et se sont retrouvés à la rue. Les services d’hébergements de secours étant saturés, on a de plus en plus de morts dans les rues. »
Un cahier de doléances établi avec les habitants
Les interventions dans la salle ont fusé.
Sébastien Rome, député de l’Hérault jusqu’en 2024 a été invité à cette réunion, pour nous apporter son éclairage et son action sur la question des logements privés en location anciens et vétustes.
« L’année dernière, on payait 60 euros de charges, a dit une habitante de HLM, cette année c’est 135 euros. On n’a pas le décompte ! On ne sait pas ce qu’on a consommé en chauffage, la part des autres charges ».
Une camarade de LFI a pris la parole : « Des camarades sont allées dans le quartier à côté et ont commencé à établir un cahier de doléances avec les habitants : des rats qui courent partout, des parties communes délabrées, des systèmes d’entrées d’immeubles qui ne fonctionnent plus. Des passoires thermiques et phoniques, la vétusté partout, des punaises de lit, des cafards dans les appartements. Voilà le bilan ! »
« Alors qu’est-ce qu’on peut faire ? »
« Il y a 2 ans, la députée LFI de Montpellier Natalie Oziol s’est rendue sur demande des habitants, dans un quartier HLM. Les ascenseurs ne fonctionnaient plus, les travaux n’étaient pas faits depuis des mois faute de subventions débloquées pas la mairie. À grand renfort de mobilisations des locataires, et de la présence de la presse, tout est rentré dans l’ordre en une semaine ! »
L’idée est alors venue de faire la même chose avec François Piquemal qui a proposé : « Je suis prêt à venir le 7 décembre à Béziers. Il faudra organiser les choses : retourner voir les gens, constituer des dossiers avec photos à l’appui, appeler la presse et se tenir en délégation devant l’office HLM. Qu’en pensez-vous ? »
Tous les participants se sont dits disponibles pour aider à préparer les porte à porte le 7 décembre pour obtenir des résultats !