1 287 morts au travail ou du travail : tout sauf une fatalité
La prévention et l’indemnisation des accidents du travail sont l’objet d’une offensive permanente du patronat et des gouvernements successifs, tout comme la Sécurité sociale dans son ensemble, créée il y a bientôt 80 ans.
- Actualité politique et sociale, Sécurité Sociale
La chute du gouvernement Barnier a emporté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025 et, avec lui, entre autres mesures, l’article 24 qui, à la demande du patronat, cassait les conséquences de la décision de la Cour de cassation, décision qui encourageait les victimes d’un accident du travail causé par la faute inexcusable de l’employeur4La faute inexcusable de l’employeur correspond à une faute dérivant d’un acte ou d’une omission volontaire, de la conscience du danger que devait en avoir son auteur, de l’absence de toute cause justificative valable. Il n’est pas nécessaire qu’il y ait un élément intentionnel. à exiger, en justice, une réparation supérieure à la réparation légale.
On connait, au même moment, le nombre des accidents du travail mortels déclarés en 2023 : 759. 759 salariés ont perdu la vie au travail auxquels il faut ajouter les 332 qui sont morts dans le trajet entre le travail et le domicile et les 196 qui ont décédé des suites d’une maladie professionnelle.
Un chiffre en augmentation
Ce chiffre est plus élevé qu’en 2021 et en 2022. Un chiffre qui augmente donc tous les ans. Et qui ne tient compte que des salariés du privé. Il ne tient pas compte des auto-entrepreneurs, esclaves des temps modernes.
Au total, au moins 1287 morts au travail ou du travail (dont 33 ont moins de 25 ans). Sans compter tous ceux qui sont hors statistiques (…)
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