La ministre du Travail vend la mèche
La ministre du gouvernement Bayrou, Mme Panosyan-Bouvet s’attaque aux principes fondateurs de la Sécurité sociale, aux retraites. La Sécurité sociale de 1945 c’est le contraire de l’assurance privée ! Tandis que Bayrou donne son programme sur LCI.
- Actualité politique et sociale, Retraites, Sécurité Sociale

« Le financement de la protection sociale aujourd’hui incombe trop aux entreprises et aux travailleurs », a déclaré la ministre du Travail du gouvernement Bayrou, Astrid Panosyan-Bouvet, le 21 janvier, sur TF1.
Trop aux entreprises ? Rappelons que, entre 1991 et 2022, le taux des cotisations dites « employeurs » est passé de 42,6 % à 6,9 % pour un salaire au Smic.
Et la ministre de poursuivre : « Il y a différentes taxes et cotisations qui pourraient être envisagées sur les retraités qui peuvent se le permettre ». Les retraités présentent un grand avantage : ils ne font pas grève !
Mine de rien, c’est la nature même de la Sécurité sociale qui est en cause.
La ministre précise sa pensée : « Il y a un moment donné où il faut que cette charge soit mieux répartie sur l’ensemble de la population, surtout pour un risque, la dépendance, qui concerne très principalement les personnes âgées. »
Tout est dit. Ça, c’est la logique de l’assurance : vous êtes exposé à un risque ? Vous payez pour être protégé pour ce risque. Jusqu’à ce que les assurances ne veuillent plus vous assurer.
La Sécurité sociale, c’est exactement l’inverse. À la multiplicité des assurances (caisses pour les soins et la maternité, assurances pour les accidents du travail, caisses d’allocations familiales) a été substituée, en 1945, une caisse unique et une cotisation unique. La même pour tous2Sauf les accidents du travail pour lesquels la cotisation imposée à l’employeur dépend du souci qu’il a de protéger ses salariés contre les accidents et les maladies professionnelles. Dans la limite d’un plafond pour satisfaire aux organisations de cadres qui voulaient garder leurs assurances.. Et aussi, une cotisation sur les salaires pour que les ressources augmentent automatiquement quand les richesses augmentent.
Et les (…)
Vous avez lu 20% de l'article. La suite est réservée aux abonnés. Pour accéder au contenu, vous pouvez :
- vous abonner, ou
- acheter un accès au contenu protégé pendant 7 jours pour 1,50€.