En Italie, formation du gouvernement Meloni : rupture ou poursuite du chaos ?

Giorgia Meloni, à la tête du parti Fratelli d’Italia arrivé en tête aux législatives du 25 septembre, est devenue, samedi 22 octobre, présidente du Conseil dans un contexte de crise politique et sociale.

Giorgia Meloni lors de son discours de politique générale au Parlement mardi 25 octobre. AFP
Par Ophélie Sauger
Publié le 30 octobre 2022
Temps de lecture : 5 minutes

Une crise politique, car le précédent gouvernement, celui de Mario Draghi, avait tenu un an et demi, puis chuté le 14 juillet 2022. Nous écrivions dans  Informations ouvrières  : pourtant « Draghi avait obtenu en 2021 le soutien de quasiment tous les parlementaires, de l’extrême droite au Parti démocrate (parti regroupant les débris du PC italien et de la Démocratie chrétienne) pour s’attaquer aux retraites, privatiser toujours plus, continuer de déréglementer le travail, imposer l’austérité à la population. Population italienne qui a les plus grandes difficultés à pouvoir vivre ou survivre avec les prix et tarifs qui flambent. »  Draghi avait courbé l’échine devant les exigences du gouvernement américain, acceptant la politique de guerre derrière l’Otan, acceptant de priver l’Italie du gaz russe, alors même que le pays en dépendait à 40 %. Draghi a chuté quand ses soutiens politiques se sont divisés sur l’application de ce programme de destruction.

Un gouvernement Meloni fragile, mais avec un mandat pour continuer une politique de guerre et de destruction sociale.

Il fallait donc trouver un autre meneur de la politique de privatisation et d’économie de guerre, dans une situation de rejet profond dans la population, qui, aux législatives, s’est abstenue à 36 % (un record pour l’Italie).

Les partis de la coalition de droite autour de Meloni n’ont cessé de se déchirer et de s’envoyer des noms d’oiseaux concernant la répartition des ministères. Mais c’est un secret de Polichinelle que Meloni a pendant des semaines surtout pris conseil (…)


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