Le secrétaire général de la Fédération CGT Energie convoqué à la gendarmerie
Alors que la répression s'abat sur ce membre du bureau confédéral de la CGT, les secrétaires confédéraux des syndicats sont convoqués à une commission d’enquête parlementaire le 7 septembre.
- France, Répression

Le gouvernement franchit un cran dans la répression. Il faut faire taire toute forme de résistance et de contestation, faire taire ceux qui s’insurgent contre les violences policières, qui s’engagent dans la bagarre contre la réforme des retraites. Le secrétaire général de la fédération CGT des Mines et énergie Sébastien Menesplier, membre du bureau confédéral de la CGT, est convoqué par la gendarmerie le mercredi 6 septembre à 8 h 30 à Montmorency (95) dans le cadre des poursuites engagées à l’encontre des syndicalistes mobilisés pour la retraite de la réforme des retraites. Nous publions ici différents appels de soutien à ce responsable syndical et à venir se rassembler le 6 septembre le jour de sa convocation.
Par ailleurs, le LR et Renaissance ont mis en place une « Commission d’enquête sur la structuration, le financement, les moyens et les modalités d’action des groupuscules auteurs de violences à l’occasion des manifestations et rassemblements intervenus entre le 16 mars et le 3 mai 2023, ainsi que sur le déroulement de ces manifestations et rassemblements » à laquelle sont convoqués le 7 septembre les secrétaires généraux des confédérations CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC.
Parmi les questions prévues pour la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet : « Êtes-vous en accord ou pas avec les actions de coupure d’électricité menées par la CGT ? » C’est la mise au pas des organisations syndicales.
Parmi les réactions de soutienCommuniqué de presse de la confédération CGT La convocation de Sébastien Menesplier est hautement politique : le pouvoir franchit un nouveau cap gravissime et inédit dans la répression syndicale à l’égard des militants de la CGT. Face à un pouvoir néolibéral qui a multiplié les actes anti-démocratiques ces derniers mois, nous ne laisserons pas la CGT et ses premier-es dirigeant-es se faire intimider et condamner par l’appareil répressif du pouvoir. La CGT, fer de lance dans la lutte contre la réforme des retraites, défendra chaque camarade impacté par la répression. Le sujet de la répression et criminalisation syndicale, en général, et de la convocation de Sébastien Menesplier, en particulier, seront donc à l’ordre du jour de la réunion de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, avec le président de la République, Emmanuel Macron, le 29 août 2023. Toute la CGT est déterminée à obtenir la fin de cette répression syndicale généralisée, le respect des libertés syndicales et le respect du droit de grève. La CGT appelle d’ores et déjà à se rassembler massivement, le 6 septembre 2023, à 8 h 30, en présence de Sophie Binet, devant la gendarmerie de Montmorency (Val-d’Oise). Montreuil, le 23 août 2023 Communiqué de l’union régionale Ile-de-France CGT Répression syndicale : nous ne laisserons pas faire ! (…) Alors qu’il n’hésite pas à utiliser tous les outils à sa disposition pour restreindre les libertés fondamentales qu’elles soient collectives comme individuelles, le pouvoir s’attaque cette fois, à un premier dirigeant de la CGT sous un prétexte fallacieux de manquement à la sécurité. De telles tentatives de criminalisation de l’action syndicale ne se sont pas produites depuis les heures les plus sombres de notre histoire, sous le bruit des bottes. Il s’agit aujourd’hui d’une nouvelle étape dans la répression des mouvements sociaux. S’attaquer aux militants syndicaux, c’est s’attaquer aux droits des travailleuses et des travailleurs, c’est s’attaquer à celles et ceux qui défendent les intérêts des salarié-es, des retraité-es, des demandeurs-euses d’emploi et des précaires. S’attaquer aux militants syndicaux, c’est s’attaquer à la liberté et à la démocratie ; c’est s’attaquer aux syndicats et à toute la CGT. L’URIF CGT appelle à participer massivement au rassemblement le 6 septembre 2023, à 8 h 30, devant la gendarmerie de Montmorency, 2 rue Gallerands (Val d’Oise) pour mettre fin à la répression syndicale, pour le respect des libertés syndicales, du droit de grève et de manifester. Montreuil, le 28 août 2023 Communiqué de la section fédérale des Organismes sociaux Force ouvrière (…) La convocation de Sébastien Menesplier fait suite aux grèves menées contre la réforme des retraites et intervient après l’ouverture d’une enquête par la gendarmerie d’Annonay, ville du ministre du Travail Olivier Dussopt. Elle s’inscrit dans la continuité d’une situation où les libertés démocratiques et syndicales sont mises à mal et où la répression de l’action syndicale s’intensifie alors même que l’immense majorité des salariés et de la population a exprimé son rejet de la réforme des retraites. En s’en prenant à un dirigeant syndical national, elle constitue un évènement inédit qui confirme l’aggravation de ces orientations poursuivies par le gouvernement. Nous considérons que cette question concerne tous les syndicalistes, susceptibles demain de se trouver dans le même type de situation pour le simple fait d’avoir défendu les revendications. Le bureau de la section fédérale des Organismes sociaux dénonce le caractère inacceptable de cette convocation et exprime son soutien total à Sébastien Menesplier. Paris, le 28 août 2023 |
Communiqué du POISoutien au secrétaire général de la fédération CGT Energie ! (…) Le POI affirme son soutien total à ce dirigeant syndical victime de la répression gouvernementale comme des centaines de militants engagés dans le combat contre la retraite à 64 ans. Le respect de la démocratie nécessite le respect de l’ensemble des droits qui y sont attachés, notamment le droit de manifester. Après le passage en force avec le 49.3, poursuivant sa fuite en avant répressive, le gouvernement s’attaque maintenant à un responsable syndical national pour faire peur à tous ceux qui n’acceptent pas sa politique régressive. Le POI appelle tous les militants et salariés à manifester aux côtés des électriciens et gaziers, le 6 septembre prochain, pour refuser toute poursuite à l’encontre de Sébastien Menesplier. C’est pour les mêmes raisons que nous nous engageons avec plus d’une centaine d’associations, collectifs, organisations syndicales et politiques, pour la réussite des marches unitaires du 23 septembre « pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques ». Paris, le 29 août 2023 |
