Charivari
Le saviez-vous ? Le charivari, utilisant casseroles, poêles, chaudrons contre les dignitaires détestés, fut massif dans les années 1830 contre la restauration monarchique...
- L'humeur de la semaine
Les historiens nous disent que le charivari, utilisant casseroles, poêles, chaudrons contre les dignitaires détestés, fut massif dans les années 1830. Les droits politiques des citoyens, conquis par la Révolution, étaient alors confisqués par la restauration monarchique. Les libertés démocratiques firent tomber les casserolades en désuétude.
… C’est donc tout naturellement qu’elles resurgissent contre Macron et ses séides, démolisseurs de la démocratie républicaine.
« Plus isolé que jamais », selon la presse du monde entier, Monsieur 26 % suscite en France ce qui, selon la formule polie de Franceinfo, « ressemble à de la haine ». Comme le royaliste de Gaulle, le royaliste Macron estime que l’Elysée, sous la Ve République, remplace la dynastie Capet, qui n’aurait jamais dû s’interrompre1Des lecteurs ont demandé l’origine de notre citation de la semaine dernière, où Macron vante la « figure du roi », absente de la politique française, mais dont le président de la Ve République doit « occuper la fonction », et où il prend la défense de Louis XVI. Parue dans Le Un hebdo en 2015, cette interview a été relayée par Le Point. Quant à de Gaulle, sa correspondance avec Monseigneur le Comte de Paris, prétendant au trône, est explicite, sans ambiguïté. 26 % est la cote de popularité présidentielle à ce jour..
Institutions despotiques
Mais quelles que soient la morgue, la suffisance du personnage, ce sont les institutions de 1958-1962 qui fabriquent les Macrons, non l’inverse.
L’élection d’un roi tous les cinq ans est une perversion du suffrage universel, puisqu’elle oppose aux centaines d’élus du peuple, à la démocratie représentative, la volonté arbitraire d’un seul, qui peut museler et dissoudre le Parlement.
Ces institutions despotiques visent à placer les possessions et privilèges des classes riches, leurs « réformes », hors de tout contrôle populaire2Rappelons que le plébiscite présidentiel fut inventé par la bourgeoisie en octobre 1848, juste après l’épouvantable massacre, en juin, des ouvriers insurgés. Karl Marx, dans Les Luttes de classes en France, baptisa alors cette institution « monarchie élective ambulante. ».
Puissent la colère, la rage, l’indignation d’aujourd’hui, ancrer dans les classes travailleuses, chez tous les démocrates conséquents, la conviction que notre monarchie plébiscitaire doit rejoindre ses sœurs dynastiques dans la poubelle de l’histoire.