Raffineries : la parole à deux syndicalistes

Interviews de Hakim Bellouz, délégué syndical central FO chez Total, et de Christophe Martin, responsable CGT à Gravenchon (ExxonMobil).

Assemblée générale à Fos-sur-Mer, le 11 octobre (Photo AFP)
Par correspondant
Publié le 13 octobre 2022
Temps de lecture : 3 minutes

Hakim Bellouz, délégué syndical FO chez Total.

La grève s’étend à Total. Pourquoi ?

Hakim Bellouz :  Le mouvement est parti le 27 septembre. Nous, à FO, on avait pris la stratégie du « coup de semonce », d’une grève de trois jours. La CGT avait décidé de poursuivre et d’aller au-delà. Ce qui s’est passé, c’est que la direction a fait des déclarations qui ont surexcité tout le monde, notamment les salariés postés, ce dimanche, en sortant des chiffres de salaires, des moyennes à qui on fait dire ce qu’on veut. Ça a mis de l’huile sur le feu. Donc à Feyzin (69) et à Donges (44), on va se rattacher au mouvement.

Que disent les salariés ?

Ils disent que le groupe gagne des milliards. Et le seul sujet qui préoccupe les salariés, la direction n’est jamais capable d’en parler. Donc les collègues en ont marre… Quand les flammes de la colère atteignent 30 mètres, c’est compliqué d’éteindre l’incendie. Tous les syndicats sont intervenus auprès de la direction de Paris depuis des mois, mais elle n’a rien entendu. On est donc arrivé à cette (…)


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