Charles Dickens et Frederic Engels

Nous sommes revenus la semaine dernière sur la fortune du roi Charles III et sur les travaux dispendieux qu’il va faire réaliser à Buckingam Palace pour plus de 400 millions d’euros.

Le nouveau Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a une fortune qui est le double de celle du roi Charles III. C’est l’une des fortunes les plus importantes au Royaume-Uni. Il a fait fortune dans la banque et sa femme est l’héritière d’un milliardaire indien.

Il rivalise également avec le roi en matière de nombre de résidences. Rishi Sunak, sa femme et leurs deux enfants, ont une maison située à Kensington, dans l’ouest de Londres, estimée à plus de huit millions d’euros. Ils passent leur week-end dans leur manoir situé dans le North Yorkshire. Ce manoir acheté pour 2 millions d’euros en vaut aujourd’hui 2,5 millions. En effet, de nombreux travaux ont été effectués : piscine intérieure, salle de sport, studio de yoga, jacuzzi et terrain de tennis.

Il y a eu un petit scandale quand la presse a dévoilé que la femme du Premier ministre ne payait pas d’impôts en Grande-Bretagne. En effet, elle est considérée par le fisc britannique comme une personne « non domiciliée » au Royaume-Uni, ses revenus issus de l’étranger n’étaient donc pas taxés. Ce qui est complètement légal.

Des millions de familles plongées dans la misère

Dans une situation où l’inflation plonge dans la misère des millions de familles, où 25% de la population britannique est considérée comme pauvre, et ou un britannique sur deux ne mange qu’une seule fois par jour, les riches ne cessent de s’enrichir.

Mais il y a plus. La Grande-Bretagne est le premier pays qui a réglementé le travail des enfants en 1883. Selon des chiffres de l’Organisation internationale du travail (OIT), deux millions d’enfants travaillent aujourd’hui en Grande-Bretagne. Des emplois de quelques heures, comme caissier dans un supermarché, vendeurs de journaux, distribution de lait, etc. réaliser le week-end ou bien avant et après l’école.

Des adolescents travaillent dans des pubs, plus de 25 heures selon le bureau international du travail, pour 2 euros de l’heure. Selon le BIT, plus d’un enfant sur cinq qui travaille aurait été victime d’un accident du travail.

Au XIXe siècle, par ses romans, Charles Dickens combattait le travail des enfants et défendait les droits de enfants. Frederic Engels, dans La situation de la classe laborieuse en Angleterre, décrit l’extrême misère de la classe ouvrière britannique et notamment de celle des enfants. Après avoir connu, du fait des luttes ouvrières une amélioration considérable des conditions de vie et de travail, les travailleurs britanniques, les enfants et la population laborieuse sont confrontés aux exigences du capital financier en crise qui veut détruire les normes, réglementations, droits. « Mais si les corbeaux, les vautours, un de ces matins disparaissent, le soleil brillera toujours. » (L’Internationale).