Égypte : Les leaders du monde entier de la Cop 27 discourent en fermant les yeux sur les crimes de Sissi et regardent ailleurs

L’arrestation, à moins d’une semaine du début de la conférence, par les forces de sécurité égyptiennes d’un architecte et activiste écologiste indien de renom, Ajit Rajagopal, qui s’apprêtait à faire une marche pacifique de huit jours du Caire à Charm el-Cheikh pour sensibiliser la population locale aux enjeux climatiques, illustre la répression continue qui sévit en Egypte depuis le coup d’Etat qui a porté le maréchal Sissi au pouvoir, il y a neuf ans.

Le chancelier allemand Olaf Scholz en compagnie du président égyptien Al-Sissi, lors de la COP27 (Photo AFP)
Par Samir Hassan
Publié le 11 novembre 2022
Temps de lecture : 3 minutes

Les interpellations illégales sont monnaie courante. Soixante mille prisonniers politiques, dont des militants des droits de l’homme et de l’environnement, croupissent dans les geôles égyptiennes depuis la dernière décennie, sous de fausses accusations, et la torture est leur lot. Quand un détenu est libéré, dix autres le remplacent.

C’est dans ce contexte que les leaders du monde entier discourent en fermant les yeux sur les crimes du régime militaire égyptien et regardent ailleurs.

Des milliards d’aide des États-Unis et du FMI au régime militaire

Le régime bénéficie de l’aide américaine de 1,3 milliard de dollars tous les ans depuis qu’il a signé les accords de paix avec l’Etat israélien, en 1978. A l'automne 2021, le département d'Etat américain avait « retenu » 130 millions de dollars sur cette aide, en précisant que la question des détenus politiques était la principale raison de cette décision. En janvier 2022, l'administration Biden a restauré le versement en réorientant les 130 (…)


Vous avez lu 20% de l'article. La suite est réservée aux abonnés. Pour accéder au contenu, vous pouvez :

Vous êtes déjà abonné ? Connectez-vous :