Giorgia Meloni venue au congrès de la CGIL pour « célébrer authentiquement l’unité nationale »

Alors que le peuple italien souffre des politiques de soutien à la guerre et de guerre sociale de la Première ministre d'extrême-droite, cette dernière s'est rendue au congrès de la centrale italienne afin de chercher l'union sacrée. Pas sûr que cela soit du goût des militants syndicaux.

Giorgia Meloni, à la tribune du congrès de la CGIL, le 17 mars (Photo capture d'écran Youtube)
Par Marie Stagliano
Publié le 30 mars 2023
Temps de lecture : 4 minutes

La Confédération générale italienne du travail (CGIL) est la principale confédération syndicale italienne. Elle revendique 5 millions d'adhérents. Son XIXe congrès vient de se tenir du 15 au 18 mars.

Ce congrès se tient six mois après l'arrivée au pouvoir du parti d'extrême droite, Fratelli d'Italia. Dans une situation où l'Italie connaît, comme tous les pays européens, une inflation galopante, où les prix de l'énergie tout particulièrement ont explosé, entraînant des millions de familles dans la précarité et la misère. 9,4 % de la population, soit 5,6 millions de personnes, vivent sous le seuil de pauvreté absolue. 2,5 millions vivent d'un revenu citoyen d'un montant de 550 euros par foyer dont le gouvernement de Giorgia Meloni vient de décider la suppression. Une situation sociale explosive qui accroît encore la politique d'alignement de l'Italie sur l'Otan, avec des milliards d'aide militaire à l'Ukraine. « Baissez les armes, augmentez les salaires ! », entend-on dans les manifestations contre la guerre. C'est dans ce contexte que la direction de la CGIL a décidé d'inviter à son congrès, la présidente du Conseil (Première ministre) Giorgia Meloni, laquelle a pu prendre la parole devant le millier de délégués présents.

Meloni, une Première (…)


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