Société du Dix-Décembre
Entre interview à « Pif gadget » et à « Playboy », manœuvres dilatoires de l’exécutif quand des millions se dressent contre Macron.
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Alors que des millions de gens sont en grève et en manifestation contre la réforme des retraites, le régime essaie des manœuvres dilatoires et de minables diversions.
Macron, qui se tait et qui ne prend la parole que pour insulter les travailleurs et les syndicats, donne une interview au magazine pour enfants Pif gadget.
La secrétaire d’Etat Marlène Schiappa, féministe devant l’éternel, pose en une du magazine américain Playboy entourée d’un drapeau français.
Quel régime ! Quel personnel politique !
Analysant la Société du Dix-Décembre, cheville ouvrière du coup d’Etat du futur Napoléon III, Karl Marx écrivait : « A côté des “roués” ruinés, aux moyens d’existence douteux et d’origine également douteuse, d’aventuriers et de déchets corrompus de la bourgeoisie, on y trouvait des vagabonds, des soldats licenciés, des forçats sortis du bagne, des galériens en rupture de ban, des filous, des charlatans, des lazzaroni, des pickpockets, des escamoteurs, des joueurs, des souteneurs, des tenanciers de maisons publiques, des portefaix, des écrivassiers, des joueurs d’orgue, des chiffonniers, des rémouleurs, des rétameurs, des mendiants, bref, toute cette masse confuse, décomposée, flottante, que les Français appellent la bohème. C’est avec ces éléments qui lui étaient proches que Bonaparte constitua le corps de la Société du Dix-Décembre. “Société de bienfaisance”, en ce sens que tous les membres, tout comme Bonaparte, sentaient le besoin de se venir en aide à eux-mêmes aux dépens de la nation laborieuse. » (Karl Marx, Le Dix-Huit Brumaire de Louis Bonaparte, 1851.)
