À la Sécu, comme partout, on ne lâche rien !

Jeudi 22 juin, 300 employés, cadres et militants se sont rassemblés devant le ministère de la Santé et de la Prévention.

Rassemblement devant le ministère de la Santé, le 22 juin (photo correspondant).
Par correspondant
Publié le 3 juillet 2023
Temps de lecture : 2 minutes

Les personnels étaient appelés à la grève par l’ensemble des fédérations syndicales de la profession (CGT, FO, CFDT, CFTC, CGC, avec le SNFocos et l’Unsa), dans la continuité de la bataille en cours pour défendre nos retraites. Plusieurs responsables et militants des unions départementales FO et CGT de la région parisienne se sont joints au rassemblement.

Non seulement le gouvernement Macron-Borne veut nous voler deux années de retraite mais il refuse toute discussion pour augmenter la valeur du point salaires, alors que l’explosion des prix prend tout le personnel à la gorge comme tous les salariés du pays.

En revanche, quand il s’agit de faire voter l’augmentation des crédits de guerre au Parlement (+ 40 % d’ici à 2030), augmentation rejetée par les députés LFI, l’argent (pris sur les budgets sociaux, hospitaliers et services publics) coule à flots.

C’est la 15e fois depuis le 19 janvier que le personnel est appelé à la grève. Et une nouvelle fois, le personnel a répondu à l’appel de ses fédérations.

Jusqu’à 48 % de grévistes

Quelques chiffres ont été communiqués par certaines directions. Ainsi, à la CPAM 95, la grève a été suivie à nouveau à 48 % au service accidents du travail, 20 % au service accueil physique et à 53 % à celui de la direction générale.

À l’Urssaf Île-de-France, 30,60 % des agents du service de la direction relations cotisants étaient grévistes, 35 % à l’antenne de Cergy (95) et 30 % à l’antenne de Champs-sur-Marne (77).

Comme on peut le constater, le personnel de la Sécu n’entend pas céder un pouce de terrain sur la défense de ses revendications. Il l’a d’ailleurs démontré aussi en occupant la rue ce 22 juin, refusant de rester cantonné sur les trottoirs face au ministère.

Et parmi les mots d’ordre, « Augmentez les salaires, pas l’âge de la retraite » ont particulièrement résonné ainsi qu’« On est là, on est là, même si Macron ne le veut pas », et ce, inlassablement, de 14 heures à 18 h 30 sous la chaleur.

Finalement reçue par deux conseillers du ministre, à 17 heures, malgré les protestations des manifestants, la délégation interfédérale a informé que le ministère allait donner mandat pour ouvrir une négociation dans les jours à venir concernant les salaires et la classification, sans toutefois donner quelque précision d’ordre budgétaire.

Tous les représentants des fédérations ont bien pris soin de souligner qu’une négociation, ce n’est pas : le ministre décide et les syndicats avalisent, conception bien connue du « dialogue social » à la sauce Macron-Borne.

Inutile de dire que la méfiance est de mise parmi les collègues. À suivre, donc.